Différents leviers peuvent être activés pour limiter les transferts afin d’améliorer la qualité de l’eau. Les solutions sont à étudier selon les contraintes de la parcelle et son environnement.  « Un réseau hydrographique dense, un climat océanique et une activité agricole soutenue… autant d’éléments qui favorisent les transferts en Bretagne », recadre Claire Ricono, agronome à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Reconnaître les parcelles à risque Afin d’accompagner les agriculteurs, la Chambre d’agriculture de Bretagne a mis en place le diagnostic de parcelle à risque. Lors de ce diagnostic, différents critères sont pris en compte : l’intensité de la pente, la présence de drain, la proximité d’une zone humide, la situation par rapport au bassin versant (haut ou bas de versant), l’absence de barrière physique aux ruissellements (talus, haie, bandes enherbées). Moins de dérive, moins de chimique Pour limiter les transferts, les deux leviers principaux sont la réduction d’intrants et la limitation des risques de dérive. Afin de réduire les risques de dérive, des aménagements peuvent être mis en place. La vitesse de ruissellement favorise également les transferts, elle peut être diminuée en découpant la parcelle dans le sens opposé à la pente, en limitant les chemins préférentiels d’eau (effaceur de trace de roues) ou en recréant de la rugosité à la surface du sol. Le second terrain à explorer concerne les pratiques agricoles avec un usage des molécules selon leur solubilité, leur dose, et leur demi-vie. Par exemple les produits à pénétration racinaire seront plus solubles et donc plus à risque de transfert (ex : S-Métolachlore). Limiter l’utilisation des produits phytosanitaires et/ou choisir lorsque cela est possible des molécules moins sujettes aux transferts, sont des pratiques agricoles à mettre en avant pour réduire les transferts. Le désherbage localisé au semis (On Row Syngenta) ou à combiner avec un désherbage mécanique (desherbineuse) ou encore…

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