« Dans une bande de porcelets, avec l’expérience, on sait parfois repérer très tôt des animaux qui pousseront moins bien que les autres », confie Anthony Hillion, en charge des secteurs post-sevrage et engraissement sur l’élevage Ferchal à La Harmoye (22). « Par exemple, un animal avec une petite hernie ombilicale peut être superbe à l’âge du sevrage mais ne jamais atteindre les 120 kg vif attendus en fin de période d’élevage. Parfois tout se passe bien, mais il y a toujours des risques de blessure ou de nécrose associés. » En l’engraissant sans prendre en compte la condition de l’animal à sa naissance, le risque à l’arrivée peut être la question de la transportabilité de l’animal, explique Laurent Ferchal, propriétaire de l’élevage. « S’il part, à l’abattage, il y aura de toute façon une retenue sur le prix de la carcasse. Pire encore, le cochon est de plus en plus souvent refusé par le chauffeur au moment du ramassage et reste sur le quai d’embarquement. Là, pour nous, c’est la double-peine : non seulement la valorisation de la période d’élevage est perdue mais l’issue est une euthanasie. En termes de résultats économiques, de facilité de conduite des bandes et de bien-être animal, le départ précoce des jeunes animaux à moindre potentiel ramassés par Quintin Viandes est donc une prestation importante. » …
Conduite d’élevage : voir tôt le potentiel de chaque animal