Les exploitations bretonnes doivent s’adapter pour préserver leurs performances technico-économiques, c’est un enjeu pour l’élevage breton. Améliorer la performance laitière par un diagnostic technico-économique du système alimentaire et fourrager est donc indispensable. Ainsi, la démarche Du Champ au Tank s’appuie sur différents indicateurs synthétiques et mesurables dans le temps pour aider les agriculteurs à maîtriser et optimiser leur système d’exploitation.
Comment s’applique la démarche Du Champ au Tank ?
Suite à une installation, l’acquisition de nouvelles surfaces, un nouveau projet, un changement de système ou une recherche d’optimisation, les techniciens productions végétales et nutrition bovine Eureden réalisent une étude pour répondre au mieux à ces évolutions. En s’appuyant sur les caractéristiques de l’exploitation (surface, assolement, référence laitière,…) et des résultats techniques (production laitière, taux, ration, …) les techniciens mesurent les performances technico-économiques de l’atelier lait (marge sur coût alimentaire, efficacité alimentaire,…)
Une fois ces résultats obtenus et à partir des objectifs de l’éleveur (ex: diminuer le coût alimentaire, augmenter la marge sur coût alimentaire, améliorer l’autonomie protéique,…), un plan d’action co-construit est proposé.
Une fois ces actions mises en place, des points réguliers sont réalisés avec les techniciens pour vérifier le bon déroulement des actions préconisées. L’objectif de cette étape est également de mesurer leurs effets sur les performances technico-économiques de l’atelier lait.
Des réunions techniques en élevage avec une vision globale de l’exploitation
Différentes réunions sont organisées sur tout le territoire depuis le mois de janvier chez différents éleveurs. L’objectif est de présenter le lien entre les productions végétales et animales pour optimiser les résultats de chaque élevage et de faire connaître cette approche pour cultiver la réussite des élevages bretons.
Ces réunions techniques se déroulent sur une demi-journée organisée autour de 3 ateliers. Pour 13 h les ateliers sont terminés et les échanges peuvent se poursuivre autour d’un déjeuner convivial.
Atelier Du Champ…
Comment bien choisir ses dérobées, maîtriser la qualité de l’herbe, gérer le pâturage, conserver son fourrage, etc. ? Au silo ou dans le champ, les techniciens productions végétales et nutrition bovine répondent à ces différentes interrogations lors des réunions techniques. Au Gaec du Chêne creux, à Merdrignac (22), Jean-Luc Le Bénézic a rappelé l’importance d’apporter de la potasse pour avoir de l’herbe de qualité au printemps ou la pratique du topping pour conserver la valeur de l’herbe et protéger le tissu racinaire.
… Au tank
Au Gaec du Champ Aubry à Henon (22), les éleveurs ont pu échanger sur la qualité de la ration avec la réalisation de tamis-ration. Les techniciens ont présenté l’outil Haka qui permet de mesurer la marge sur coût alimentaire. Cette approche permet de vérifier l’efficacité de la ration et de faire des simulations sur le coût alimentaire par rapport à la recette laitière avant d’incorporer de nouveaux aliments comme les levures vivantes ou un correcteur énergétique sur une ration fourragère.
Main-d’œuvre, énergies, …
La vie d’une exploitation est pleine de projets et ne s’arrête pas au champ ou à la production laitière. Différents experts de la coopérative Eureden peuvent être sollicités par les équipes pour répondre aux besoins des éleveurs : installation, transmission, recrutement, énergie à la ferme, agroécologie… Ces expertises sont également mises en avant lors de de ces journées techniques en ferme.
Pour améliorer la résilience des exploitations demain, Dominique Villoury a fait le point sur les offres d’énergies à la ferme pour une meilleure autonomie énergétique. Trackers ou panneaux photovoltaïques, chaque matériel s’adapte aux souhaits des éleveurs.
Jean-Yves Deslandes, représentant du pôle Stratégie des exploitations agricoles, a présenté les différents points de vigilance lors de la transmission ou l’installation, dont le premier qui est l’anticipation. Concernant le salariat, il a rappelé les différents avantages du contrat de parrainage ou de l’apprentissage. En précisant que la peur de ne pas pouvoir payer un salarié n’est pas toujours fondée, car recruter un salarié aide à dégager du temps pour pouvoir développer la technique et améliorer les résultats économiques.
Marine Rozec
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