Une action nationale s’est tenue dans plusieurs GMS avec un objectif clair : dénoncer l’origine des tomates marocaines qui inondent le marché, en pleine saison de production bretonne. « Nous dénonçons les importations massives de tomates du Maroc. En plein hiver, il est normal d’avoir des échanges entre pays car nous ne produisons pas. Mais en mai/juin, nous sommes en pleine période de production », insistait vendredi dernier Hervé Conan. Avec un collectif représentant l’association Légumes de France et appuyé par la FDSEA, ils se sont retrouvés devant des grandes surfaces de Brest, Morlaix, Rennes et Nantes. « C’est une concurrence déloyale » Les serristes estiment être dans une situation de « concurrence déloyale : les importations ne sont pas contrôlées. Parfois, un camion en provenance du Maroc contient ¾ de tomates et ¼ d’électroménager. C’est le chargement le plus onéreux qui sera comptabilisé ; des volumes de tomates passent donc au travers des contrôles. Les grandes surfaces se servent de ces marchandises pour trouver des prix bas, souvent en tomates cerises ». Pour faire entendre leur mécontentement, les producteurs ont collé des étiquettes portant la mention bien visible « origine Maroc » sur des emballages de tomates cerises. Dans une enseigne de Morlaix, les petits fruits affichaient un prix de 3,99 € les 250 g pour l’origine Bretagne, quand la concurrence marocaine se vend à 99 centimes… « La différence se fait au niveau du prix de la main-d’œuvre, les salaires sont extrêmement bas. À cela s’ajoutent des conditions de travail difficiles et des logements insalubres », notent les producteurs. Au Maroc, le salaire minimal brut horaire « est de 0,69 €, soit un coût employeur de 0,74 €. L’écart avec la France est de 12,90 € ! » Selon une enquête commanditée par l’AOP nationale Tomates et Concombres de France en octobre 2022, 79 % des acheteurs jugent « l’origine importante dans leurs achats de tomates cerises après l’aspect et le…
Des producteurs rendent lisible l’origine des tomates