Des vols de géomyse précoces cette année

Arvalis poursuit ses observations pour mieux connaître et contrer la petite mouche noire qui ravage, par endroits, la culture du maïs.

16346.hr - Illustration Des vols de géomyse précoces cette année
Les tentes malaises permettent de capturer les mouches en vol. Elles remontent vers la bouteille où elles sont piégées et comptabilisées.

Dès la fin du mois de mars, des vols de géomyse ont été détectés dans les parcelles suivies par Arvalis. « Les premiers vols ont été plus importants et plus précoces cette année », indique Benjamin Collin, ingénieur Arvalis, intervenant lors d’une après-midi technique, sur une plate-forme d’essais, à Ploërmel (56). « Les pics de vols ont été enregistrés en avril et au début mai, puis vers la première semaine de juin ». L’an dernier, la mouche avait été détectée après la mi-mai. Plusieurs pics de vols sont observés dans l’année, du printemps à l’automne. « Les dégâts sont variables selon la synchronisation vols-levée du maïs ».  Élaborer un modèle de prédiction Les attaques surviennent au stade 3 feuilles du maïs (flétrissement de la feuille centrale de plusieurs plantes consécutives sur le rang, puis disparition des plants) ; les recherches doivent être poursuivies pour mieux connaître la biologie de la géomyse. C’est l’objet du programme de recherche, GéoTrouvetou. « Nous travaillons sur les facteurs favorables aux attaques de manière à élaborer un modèle de prédiction ». Arvalis détecte la présence de la mouche essentiellement sur trois sites en Bretagne. Les données de capture sont reliées aux données météorologiques et au stade du maïs. Des travaux de l’Inrae ont été réalisés sur les différences variétales. « Aucune différence d’attractivité n’a été mise en évidence, mais certaines variétés de maïs sont plus tolérantes aux attaques ». Il y a peu d’émergence d’adultes sur cette culture, qui se retrouvent surtout sur graminées prairiales.  Peu de solutions de lutte La présence de géomyze serait d’autant plus importante dans les parcelles abritées (présence de haies, arbres), à proximité de prairies et dans les parcelles qui se réchauffent plus vite. Le travail du sol et la fertilisation starter au semis ne montrent pas d’effets significatifs. Le traitement au Lumiposa (cyantraniliprole) est la seule solution homologuée et efficace…

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