Sur le marché limité et méconnu du commerce de porcelets, Quintin Viandes est un acteur incontournable en Bretagne. Chaque semaine, l’entreprise livre ce produit spécifique à Rungis et, à la belle saison, à des clients plus locaux (voir Opinion). L’outil d’abattage-découpe à Quintin (22), spécialiste du « service sur-mesure » notamment pour les circuits courts, a la capacité de prendre en charge ces jeunes animaux pour lesquels les chaînes des grands abattoirs industriels ne sont pas adaptées. Collecte sur les quatre départements bretons Il y a encore 24 mois, il y avait de la disponibilité en porcelets dans les campagnes bretonnes, confie Henri Thébault, gérant de Quintin Viandes. « Puis la baisse du cheptel de truies a limité l’offre. Aujourd’hui, avec un prix au cadran au-dessus de 2 € / kg et un recul global des volumes de production, le marché manque de charcutiers. Conséquence : les porcelets sont recherchés en élevages et donc plus rares pour notre petite filière spécifique. » Sa tournée de ramassage de porcelets s’étend sur les quatre départements bretons. « Sur ce créneau aussi, nous cherchons à travailler en circuits courts et à mettre en avant l’origine France, le logo VPF. » Elle est organisée une fois par semaine. Au préalable, les éleveurs ont annoncé via le site internet de l’entreprise le nombre d’animaux disponibles chez eux. Cela va du laiton de 8 kg vif à un animal de 40 kg. Henri Thébault collecte à partir de 10 porcelets sur un même site. Au total, dans son camion, il peut en charger de 100 à 150 en fonction de leur taille. « Je récupère les fins de lots restées après le passage des groupements, parfois des animaux avec de petites hernies qui pourraient mal évoluer pendant l’engraissement », précise-t-il. À la recherche de nouveaux éleveurs apporteurs La rencontre de nouveaux éleveurs fournisseurs se fait par le bouche-à-oreille, « y compris par l’intermédiaire des groupements ». Sur le créneau, 30…
Filière secondaire : des porcelets de plus en plus rares
Le marché du porcelet à destination de la restauration est limité et quasiment artisanal. Ce débouché demandeur peut rendre service à certains éleveurs.