« Le calendrier s’accélère. Et à chaque coup de chaleur, les délais se rapprochent… Nos clients n’attendront pas que nous répondions à leurs exigences réglementaires en termes de décarbonation en 2050. Même s’ils ne sont pas prêts à valoriser nos initiatives par le prix, les financeurs se basent sur le RSE, devenu gage de solvabilité. Certains financements ne seront par exemple plus acceptés si l’orientation n’est pas affirmée avec, d’ici 4-5 ans, des actions déjà mises en place représentant plus de 50 % du chemin à parcourir », insiste Patrice Drillet, président de la Cooperl, lors d’un voyage de presse le 8 juin, pour présenter la stratégie de l’entreprise Solution 2030, reprenant les grands thèmes du RSE de la coopérative, basée sur 4 programmes (Bien-être animal et santé, responsabilité environnementale, ressources humaines et coopérative). « Ces investissements liés au RSE à court terme ne sont certes pas rentables à court terme, renchérit Emmanuel Commault, directeur général, mais c’est un passage obligé, devenant un droit à exister, dans lequel toute entreprise doit s’engager et s’adapter à marche forcée. » Coté amont, les efforts ne sont pas vains à ce jour. « Il convient de les poursuivre et d’engager maintenant tous les éleveurs dans cette dynamique, explique Bernard Rouxel, vice-président de la structure. Et de se saisir de ces opportunités, pour moderniser les outils de travail pour une meilleure compétitivité et attractivité du métier ainsi que pour capter à terme de nouvelles sources de revenu (énergie/vente de crédits carbone…). » Bien-être animal en ligne de mire Pour répondre à ces objectifs de RSE, des solutions existent. Elles ont été testées sur le terrain. Certains ont été précurseurs, à l’instar de Sébastien Homo, éleveur de 200 truies naisseur-engraisseur à Vignoc (35) avec son épouse, qui a choisi de travailler sur le bien-être animal en investissant dans 2 salles de cases-liberté en maternité,…
La RSE sera-t-elle un levier de performances pour l’agriculture ? » Une décarbonation à marche forcée »
L’engagement dans la Responsabilité sociale, sociétale et environnementale (RSE) des entreprises agroalimentaires va-t-il contribuer à améliorer la performance globale des exploitations agricoles? Les investissements nécessaires pourront-ils être amortis ?