Après une carrière de militaire achevée à Vannes, Jérôme Frohlich a effectué un stage de découverte des métiers de l’élevage de 3 mois, pris en charge par l’ANPE et organisé par la Chambre d’agriculture. « On m’a proposé d’aller en élevage de porcs, à Limerzel (56). J’y suis allé à reculons, en raison de l’image que j’en avais, mais j’ai rencontré un éleveur qui m’a fait aimer le métier. Je me suis dit que c’était ça que je voulais faire ». Le demandeur d’emploi enchaîne en effectuant un BPREA, « pour gagner en technicité ». Après quelques remplacements en élevage, il est embauché comme technicien au groupement Porc Sud Bretagne. « Je n’y ai fait que trois ans car je voulais retrouver le métier d’éleveur  ». Il vise alors les grosses structures, « pour travailler en équipe ».  Primes et PEE En 2013, il est embauché comme responsable d’une maternité collective d’un millier de truies, appartenant à 4 éleveurs associés. « Nous sommes 5 salariés à temps plein, avec, en plus, un stagiaire par périodes. Le turn over est assez important car, comme dans d’autres secteurs d’activité, les jeunes ne restent pas toujours très longtemps. Je passe des annonces pour recruter sur les réseaux sociaux, via l’Anefa… Ensuite, les entretiens d’embauche sont réalisés avec l’un des associés. Ce renouvellement important de la main-d’œuvre en élevage est problématique car le travail doit être effectué par ceux qui restent. Du coup, il peut aussi y avoir un découragement chez ces salariés ». L’entreprise essaie de les fidéliser en versant des primes en fonction des résultats, en ouvrant des PEE (Plan d’épargne entreprise). Une à deux fois par mois, l’équipe déjeune au restaurant, à la charge de l’entreprise. « C’est du donnant-donnant », poursuit le quadragénaire. « Par moment, je demande à l’équipe d’en faire un peu plus…  ».  Jérôme Frohlich était intervenu lors d’un débat organisé…

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