Six ans. C’est le temps qu’il aura fallu à Gaëtan Bernard pour mûrir son projet et répondre aux exigences de l’administration. Six années de salariat dans l’élevage qui lui ont permis de réfléchir à la restructuration et d’affiner ses choix techniques, qu’il présentait lors d’une porte ouverte début juin, organisée avec les services techniques de la Cooperl. L’ancien atelier de 160 truies a laissé place à un élevage de 350 truies naisseur-engraisseur, conduit en 4 bandes, sevrage à 21  jours, avec une maternité et un post-sevrage neufs. « Là où il y a le plus à gagner  », indique le jeune éleveur. La nouvelle maternité compte 78 places et une petite salle tampon de 6 places. Les truies sont logées dans des cases liberté de grande taille, dotées de système ascenseur pour éviter les écrasements. Les porcelets disposent de nids chauffés et clos (voir par ailleurs). Les truies sevraient déjà 13 porcelets par portée ; « l’objectif est de sevrer plus de 14 dans les nouvelles cases ». Actuellement, le Gaec élève des mâles entiers et les porcs sont élevés sans antibiotiques après 42  jours, avec l’objectif de passer au zéro antibiotique dès la naissance. L’élevage est labellisé RSE (Responsabilité sociale des entreprises), ce qui permet aux éleveurs d’obtenir 1,5 ct de plus-value par kilo sur la totalité de la production.  Une semaine en verraterie La maternité est équipée d’un cooling pour rafraîchir l’ambiance en période estivale. Au niveau alimentaire, les éleveurs ont fait le choix du Maternéo, d’Asserva, qui permet de connaître avec précision la consommation d’eau et d’aliment par truie. Une petite porte fenêtre a été spécialement aménagée dans le fond de la salle pour évacuer directement les délivres et les mort-nés vers un bac, à l’extérieur. Après cette phase, les truies séjournent une semaine en verraterie, bloquées, alimentées à la soupe, avant…

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