Les caravanes de la colère

À Lanester, la tension monte en raison de l’occupation illégale de parcelles agricoles par des gens du voyage. Le sujet devient récurrent. La FDSEA demande des comptes aux élus et à la préfecture.

16318.hr - Illustration Les caravanes de la colère
La parcelle occupée actuellement à Lanester. Les parcelles voisines subissent également des dommages de toutes sortes, non indemnisées.

Ils sont arrivés en mai dans une parcelle de 2,5 hectares, prête à être fauchée. Tous les ans, des parcelles des communes littorales des abords de Lorient sont occupées par les gens du voyage. En 2021, 70 caravanes s’étaient installées dans un champ pâturé par des vaches, à Lanester. Quelques jours plus tard, l’arrivée de 200 véhicules dans une parcelle de Merlevenez avait provoqué la colère des agriculteurs. Le préfet avait décidé d’élaborer un nouveau schéma départemental d’accueil des gens du voyage. « Ce projet est actuellement soumis à l’avis des communes  », indiquent Pierre-Yves Le Bozec et Laurent Kerlir, élus à la Chambre et directement concernés sur leurs fermes. « Mais la profession agricole n’a pas été consultée  ». Les dégâts occasionnés, directs ou indirects, ne sont pas indemnisés. Parfois, la situation provoque des tensions avec les riverains qui considèrent que l’agriculteur donne son accord, contre rémunération. 

Ouverts à la discussion

La profession agricole demande que les besoins des caravaniers soient quantifiés : périodes, zones géographiques. « Nous sommes ouverts à la discussion et faisons des propositions. Nous pouvons proposer des zones artificialisées, en friche ou avec un faible potentiel agronomique ». Avec des préalables : protection des sièges d’exploitations, indemnisation des frais engendrés par une structure indépendante, « pas de gré à gré », nettoyage et remise en état de la parcelle après le départ des gens du voyage. « Nous tenons aussi à être associés à la construction du schéma départemental ». Le syndicat souhaiterait la désignation d’un interlocuteur départemental bien identifié en cas d’occupation illégale, que les agriculteurs pourraient contacter. 


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