Retrouver ses lettres de noblesse

La qualité et les volumes sont au rendez-vous, mais le climat de l’année dernière pousse les cultures. Le prix chute, les invendus sont importants.

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Christian Bernard est président de la section artichaut pour Prince de Bretagne.

Ce sont 2 mauvaises années consécutives que sont en train d’essuyer les producteurs d’artichauts de Bretagne. La campagne 2022, marquée par la sécheresse et les fortes chaleurs, a laissé des traces pour 2023. Le sec de l’an passé « a eu un effet sur les drageons qui ont donné en août. Les 2e années n’ont pas poussé comme il fallait, on les a broyés plus tôt. À cela s’est ajouté un hiver doux ; nous avons travaillé les vieux très rapidement, les artichauts de 2e année sont arrivés en même temps », énumère Christian Bernard, président de la section artichaut Prince de Bretagne. En parallèle, le bassin de production des Pyrénées-Orientales a eu un retard dans ses récoltes. « C’est actuellement une saison à rallonge, on se télescope et nous sommes concurrents ». Depuis 3 semaines, les cours plongent, le prix de retrait de 4,50 € les 15 têtes est atteint.  Un climat difficile à gérer Le responsable aussi producteur à Taulé (29) sent « le désarroi des producteurs. On passe de la sécheresse à une année de nouveau compliquée, c’est très dur de se lever le matin et de détruire ensuite sa récolte ». Actuellement, après des dons auprès d’œuvres caritatives, 30 à 50 % des artichauts sont détruits. Historiquement, tous les artichauts passaient par le cadran pour établir un prix de vente. « Nous avons désormais d’autres outils comme les contrats, mais ils ont des limites, car nous sommes incapables de gérer le climat et donc les volumes », explique Christian Bernard. Une solution passant par « la soumission à la semaine s’adapte mieux au marché : le négociant demande un certain volume de colis, les producteurs valident ou non cette soumission. Cependant, il faudrait prévoir les volumes 6 à 7 semaines à l’avance, or une nouvelle fois c’est très difficile à établir ». À fond sur la communication Un Italien consomme…

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