Inflation, vagues de chaleur, difficultés à recruter, nouvelles attentes des consommateurs, réglementation plus contraignante… « Le contexte n’est plus le même que par le passé. Pour durer dans ce monde instable, nous conseillons aux agriculteurs d’adopter progressivement une stratégie reposant sur 4 piliers : économique, social (main-d’œuvre), sociétal et environnemental », a cadré Arnaud Frin d’Eilyps, lors d’un webinaire « Transition 2030 » organisé en lien avec Cerfrance Brocéliande et le Crédit agricole 35. Autonomie, contractualisation… Plusieurs pistes concrètes ont été développées par Véronique Morel du Crédit agricole 35. Sur le plan économique, « l’autonomie alimentaire, la production d’énergie sont des solutions à réfléchir sur les exploitations », mais aussi « la contractualisation qui peut d’ailleurs répondre aux attentes des industriels », en recherche de stabilité dans leurs approvisionnements. Au niveau des recrutements, elle invite les employeurs à se démarquer, mettre en avant ce qu’ils offrent à leurs salariés, pas seulement en rémunération. Côté sociétal, les agriculteurs « peuvent réfléchir à leur place sur leur territoire, à l’image qu’ils ont envie de transmettre, à comment informer et dialoguer avec la communauté ». L’aspect bien-être animal a aussi été mis en avant : « Réaliser un diagnostic peut être opportun, tout comme se renseigner sur les évolutions à venir. » Stratégie progressive S’agissant du changement climatique, les producteurs, outre une adaptation face aux sécheresses, au stress thermique, peuvent agir en limitant leur empreinte carbone (gestion du troupeau, pratiques culturales…). « Progressivement, les exploitations agricoles mais aussi toutes les entreprises vont devoir avancer sur les quatre piliers. Ces évolutions peuvent être retournées de façon positive et les agriculteurs peuvent être accompagnés dans ces voies », conclut William Palmen du Cerfrance Brocéliande….

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