Tarir quand la pousse d’herbe estivale baisse

À l’EARL La Flume, à Langouët (35), la saison avance et les vaches laitières finissent leur troisième tour de pâturage. En système vêlages groupés d’automne, le troupeau sera tari fin juillet

16549.hr - Illustration Tarir quand la pousse d’herbe estivale baisse
En grandissant les veaux vont téter de plus en plus, ce qui va stimuler la production laitière des nourrices en lactation longue.

Dans le pré attenant aux bâtiments, 11 veaux croisés viande, âgés d’un mois, pâturent déjà, mimant les 5 vaches nourrices qui les accompagnent. Guillaume Houitte explique : « J’ai acheté des veaux à des collègues, pour maintenir en lactation longue des vaches qui n’ont pas pris à l’insémination Â». En effet, les inséminations sont regroupées de décembre à fin février. Si certaines ne prennent pas rapidement elles peuvent finir par louper le coche. L’objectif de Guillaume est de fermer la salle de traite pendant 2 mois l’été, et il n’est pas envisageable de la laisser ouverte pour 5 vaches qui seraient décalées. Les veaux seront vendus fin septembre, en veaux de boucherie de 4-5 mois. Monotraite depuis fin avril Le troupeau est en monotraite depuis fin avril. À un mois du tarissement, les vaches produisent aujourd’hui 12 kg/jour en moyenne. De fin juillet à fin septembre la salle de traite sera fermée. Â« Ã‡a permet de faire une vraie pause. C’est appréciable. Â» Autre intérêt de la fermeture : le vide sanitaire. « Cela a beaucoup amélioré les problèmes de dermatite Â», remarque l’éleveur. « Les vêlages groupés d’automne permettent d’avoir des animaux moins productifs et donc avec de plus faibles besoins au moment des pics de chaleur, à une période où l’herbe se raréfie et perd en qualité Â». Après 1 mois sans pluie, il est tombé 2 fois 11 mm, les 9 et 18 juin. Avec ce peu d’eau, la pousse de l’herbe a déjà bien ralenti. Ce ralentissement, Guillaume l’observe aujourd’hui un mois plus tôt qu’il y a 15 ans. En passant devant une prairie, l’éleveur explique : « La graminée qu’on voit encore bien verte c’est la fétuque, ce qui commence à griller c’est le RGA Â». Ainsi, il intègre à ses mélanges prairiaux des espèces plus résistantes à la sécheresse. Pour les prairies de pâturage : fétuque élevée, plantain et luzelle se…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article