En France, 45 structures travaillent sur des leviers alternatifs applicables et économiquement réalisables pour la protection des cultures. Le Caté de Saint-Pol-de-Léon illustre ces organismes en quête de nouvelles solutions. « Le contrat de solutions est une approche positive de la protection des cultures, qui concilie transition agro-écologique avec une agriculture économiquement viable », introduit Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA 29. Le Finistère est un département pilote dans ce contrat d’ampleur nationale qui regroupe 45 structures qui œuvrent toutes dans le même sens, à savoir éviter les impasses techniques. Le site expérimental du Caté fait partie de ces structures ; les travaux réalisés par les équipes montrent la volonté de trouver des pistes alternatives aux produits phytosanitaires. Pour exemple, les tests variétaux en chou-fleur ou en brocoli « proposent aux producteurs des variétés adaptées. Une fois passés en commission évaluateur, les légumes retenus figurent au catalogue », note Myriam Abgrall, ingénieure d’expérimentation sur la station. De son côté, Jean-Michel Collet, ingénieur du CTIFL, explique que « dans les années 90, les artichauts recevaient systématiquement 2 traitements insecticides, 2 autres traitements étaient gardés en option. Aujourd’hui, 1 parcelle sur 2 ne reçoit pas d’insecticide contre les pucerons ». L’expérimentateur évoque ses travaux sur le lychnis dioïque ou sur les orties, véritables « réservoirs à auxiliaires », mais avoue aussi être dans l’impasse « contre les pucerons des salades. Nous avons des voies de recherche, mais pas encore de solutions substituables à la chimie ». Mesurer les spores Posés directement dans les champs de Saint-Pol-de-Léon, des capteurs de spores laissent entrevoir des solutions aux attaques de maladies par une meilleure anticipation. « On peut imaginer donner aux producteurs un relevé par jour de la quantité de spores présentes dans l’air », fait observer Damien Penguilly, directeur du Caté. Autant de travaux salués par Bernard Le Saint, agriculteur à Plouzévédé et élu à la Chambre d’agriculture,…
Un contrat de solutions pour éviter les impasses