La période de vide sanitaire d’une culture de tomate s’accompagne inévitablement par un vide… des auxiliaires. Terre d’Essais a mis en place des plantes relais qui accueillent ces insectes bénéfiques en pleine saison de production de fruits et pour les garder sur un support quand les plants de tomate sont enlevés. « Notre idée est de collecter ces auxiliaires par des bandes fleuries ou par des plantes en pot », explique Hervé Floury. En culture conventionnelle, les plantes en pot sont composées de géranium, de soucis ou de ballote ; ces pots sont ensuite retirés de la serre pour préserver et garder les insectes. Lors de la mise en place des nouvelles cultures, ces pots sont réintroduits. Une économie en macrolophus Le procédé fonctionne, les populations d’auxiliaires ré-émergent. Toutefois, le responsable rappelle que « les lâchers classiques sont déjà efficaces. Dans cet essai, au mieux, on économise quelques macrolophus ». Cette technique pourrait être néanmoins intéressante dans des serres où l’on peine à mettre en place la lutte biologique avec des lâchers classiques. Les plantes en pot sont composées de géranium, de souci ou de ballote. L’installation de bandes fleuries entre une culture de fraise conduite en bio et des concombres sont également à l’essai pour favoriser le transfert de la faune auxiliaire pour lutter contre les pucerons. Les plantes restent entre les 2 cultures. Hervé Floury est soucieux de mesurer, « les éventuels effets non désirés, des contaminations croisées de maladies ou d’insectes »….
Dossier technique
Des plantes en relais pour les auxiliaires
L’objectif d’un essai est de « piéger » les auxiliaires sur des plantes hôtes, afin d’avoir une population d’insectes bénéfiques présente dès que la serre repart en culture.