La notification de la rĂ©siliation Le bailleur doit notifier la rĂ©siliation par l’intermĂ©diaire d’un commissaire de justice (anciennement dĂ©nommĂ© « huissier de justice »). La notification doit : prĂ©ciser que le bailleur s’engage Ă changer ou faire changer la destination des terres, c’est-Ă -dire qu’elles ne doivent plus ĂŞtre Ă usage agricole, au plus tard dans les trois ans qui suivent la rĂ©siliation du bail, ĂŞtre accompagnĂ©e des documents d’urbanisme justifiant le nouveau classement de la parcelle. La rĂ©siliation effective du bail n’intervient qu’un an après la notification du congĂ©. Les consĂ©quences de la rĂ©siliation pour le preneur La rĂ©siliation est opposable au preneur, c’est-Ă -dire que ce dernier ne peut en aucun cas s’y opposer. Cependant, s’il y a non-respect du formalisme liĂ© Ă la dĂ©livrance du congĂ©, le preneur peut le contester en saisissant le tribunal paritaire des baux ruraux compĂ©tent dans les quatre mois qui suivent sa notification. Le preneur est en droit de demander au bailleur le versement d’une indemnitĂ© compensatrice Ă la seule condition que son obligation de libĂ©rer les terres intervienne avant la date d’expiration du bail. Cette indemnitĂ© doit ĂŞtre payĂ©e au preneur avant son dĂ©part effectif. Nathalie Quiblier, juriste…
La parcelle louée devient constructible, fin du bail rural ?
Le changement de destination d'une parcelle signifie qu'elle est devenue constructible. Le Plan local d'urbanisme (PLU) de la commune concernée la classe ainsi en zone Urbaine (« U »). Dans ce cas, le bailleur de la parcelle en question bénéficie d’un droit de mettre fin (résiliation), à tout moment et sans autorisation préalable, au bail rural sous réserve de respecter certaines formalités.