Le 25 juillet à Bruxelles, les ministres de l’Agriculture de l’UE ont une nouvelle fois discuté de la situation des marchés, dans un contexte marqué par la non-reconduction par la Russie de l’accord sur le transit de céréales ukrainiennes en mer Noire. Lors du comité spécial agriculture (CSA) du 17 juillet, la plupart des délégations avaient déjà conseillé de trouver des solutions de remplacement et de renforcer les « corridors de solidarité » créés pour aider l’Ukraine à exporter ses produits agricoles.
Par ailleurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie ont évoqué une nouvelle fois les effets des importations ukrainiennes sur leurs marchés. Ces pays demandent notamment de proroger l’interdiction des importations de quatre types de céréales en provenance d’Ukraine après le 15 septembre (jusqu’en juin 2024, selon certains), et d’ajouter des produits à la liste.
Réduction des stocks
Le Conseil a également fait le point sur les stocks de céréales. Dans une note du 17 juillet sur la situation du marché mondial, la présidence espagnole du Conseil indique « qu’en raison de la réduction des stocks, combinée au non-renouvellement de l’accord sur le corridor céréalier de la mer Noire, la volatilité continuera de régner sur les marchés mondiaux des céréales ».
Les ministres sont invités à partager des informations sur leurs estimations de récoltes pour 2023 et sur leurs expériences en ce qui concerne le nouveau système de suivi des stocks de céréales en vigueur depuis 2022. La Commission déplore en effet qu’un tiers des États membres n’envoient pas de données sur les stocks, « ce qui entrave clairement nos efforts pour prendre les décisions politiques les plus appropriées ».