« L’engagement dans un groupe Dephy a permis de mettre à plat notre façon de travailler, en comparant nos résultats en groupe et en échangeant nos pratiques, picorant de bonnes idées chez les uns et les autres. Même si on se voit tous les jours à travers champ ou à la station, les débats en groupe formalisent nos échanges et nous permettent d’aller plus loin », explique Alain Argouarch, producteur de légumes à Santec (29). C’est aussi pour lui une manière de reprendre la main sur son outil de production, où, suite à l’arrivée de « 6 certifications depuis les années 2000, on n’est plus maître de ce qu’on voulait faire. Cette certification est devenue un ‘droit à produire’, mais à quel prix ? », revendique-t-il. Testé chez un, vite copié chez les autres La salade (40 ha) est le produit « phare » de l’exploitation de 55 ha gérée en agriculture conventionnelle. C’est la passion d’Alain Argouarch, comme il le décrit, le légume pour lequel il s’est engagé professionnellement durant toute sa carrière et qu’il a du mal à déléguer. Alors, à chacun son produit : le légume ancien (8 ha) sera celui de son fils Anthony, installé en 2007. Et quelques années plus tard, ils créent ensemble une seconde structure dédiée au bio sur 24 ha. Un mode de production qui a aussi séduit Xavier Lachaux, salarié depuis 8 ans, qui vient de s’installer au 1er mars suite à un changement de statut de la femme d’Alain, Anne. « Le bio répondait à la demande du marché et assure en complément le revenu nécessaire pour dégager 15 salaires chaque mois… Mais le bio a surtout beaucoup apporté dans nos pratiques culturales », explique le producteur. Par exemple, le désherbage du chou-fleur est dorénavant 100 % mécanique. « Si on pratiquait le binage auparavant, la structure n’était pas assez importante…
« Le bio a beaucoup apporté dans les pratiques culturales »
Pour Alain Argouarch, la participation à un groupe Dephy permet de comparer ses résultats techniques et économiques et d’échanger des pratiques « judicieuses » entre collègues.