Au Gaec du Quartier à Plérin (22), la traite automatisée a démarré le 6 mars. « Le robot, ce n’était pas notre idée première », confie Jean-Michel Le Provost. Les trois associés avaient plutôt projeté de rénover et d’agrandir leur salle de traite en passant de 2 x 6 à 2 x 8 postes. « Au moment de mon installation, le devis pour ces travaux dépassaient les 50 000 €. On a alors temporisé », explique Frédéric qui a rejoint ses parents sur la ferme début 2020. Mais comme sa mère Isabelle souffrait de douleurs aux épaules, les choses se sont un peu précipitées. Un seul bras robotisé pour deux stalles Dans le fond, la robotisation, les trois associés n’étaient pas contre. « À condition de conserver le pâturage et le couchage en aire paillée. » Avec 70 vaches traites en moyenne sur l’année, le choix aurait pu être de garder tout le monde en bâtiment et de saturer un robot mono-stalle. Mais les associés tenaient à ce que leur troupeau continue de profiter des 11 ha accessibles. Dans cette zone séchante, à 500 m de la mer, les prairies sont découpées en paddocks d’1 ha ouverts pour trois jours. « En gros, les vaches consomment de l’herbe de février à juin puis, en fonction des pluies, de septembre – octobre à la mi-novembre », précise Jean-Michel Le Provost. Le mono-bras se déplace et prend en charge les mamelles des animaux entrant dans les deux stalles parallèles. Les Costarmoricains ont finalement choisi un robot Gemini double-stalle (Boumatic). « En regardant une vidéo sur internet, nous avons été séduits par le bras polyvalent prenant en charge la pose du faisceau dans deux stalles positionnées en parallèle », détaille Frédéric Le Provost. Commercial pour la concession Fermequip à Saint-Martin-des-Champs (29), Kevin Le Roux explique qu’un mono-bras opérant sur deux box ne représente que…
« Le robot a amélioré le bien-être des animaux et des éleveurs »
Pour réduire la pénibilité du travail, les associés du Gaec du Quartier sont passés à la traite robotisée en conservant aire paillée et pâturage. Gain de temps, troupeau calme, hausse de production… Avec quatre mois de recul, ils partagent les points positifs de cette évolution.