Le triticale a toute sa place en Bretagne

Le triticale est une céréale du XIXe siècle. Elle est née du croisement entre le blé et le seigle afin de tirer parti des propriétés de chaque espèce : la productivité et la protéine du blé et la rusticité du seigle.

15984.hr - Illustration Le triticale a toute sa place en Bretagne
Avec un prix de vente plus bas que le blé (- 4€/q en 2022), le triticale s’impose comme une bonne matière première pour l’alimentation animale.

Le triticale est la première céréale créée par l’homme (1). Si la plante a été observée dans un champ de méteil au XIXe siècle, le premier croisement du blé tendre et du seigle et un peu de blé dur remonte officiellement à 1876. Les travaux de recherche ont permis de pallier le manque de fertilité des premières souches, permettant son développement un siècle plus tard, dans les régions de polyculture-élevage à l’instar du Massif Central et de la Bretagne avant d’essaimer dans les autres zones. La variété Clercal a été inscrite au catalogue ouvert en France en 1983. La France est le premier pays du marché commun européen à commercialiser des semences de triticale conçues par l’Institut national de la recherche agronomique. Mais cette culture était déjà largement développée dans les pays de l’Est (Allemagne, Pologne…). Partie de rien, elle est aujourd’hui cultivée sur 340 000 ha dans l’Hexagone (dont 34 000 ha en Bretagne), faisant d’elle la 4e culture céréalière, pour 4 millions d’hectares de par le monde. Une espèce qui évolue Cinq sélectionneurs s’intéressent à l’espèce, là où on n’en recense beaucoup moins en avoine ou en seigle. « Tant qu’il y a de la sélection, il y a de l’espoir pour une espèce ! C’est là toute la richesse du triticale : ce pool d’animation le rend bien vivant avec des améliorations génétiques, des observations, des références… La plante évolue en fonction des problèmes rencontrés », explique Éric Masson, ingénieur régional d’Arvalis, qui en tant que responsable des céréales fourragères au sein de son organisme, vient d’écrire les mémoires du triticale. Près de 8 000 ha de multiplication sont implantés chaque année : certes, pas autant que les principales variétés de blé ou de maïs. « On ne joue pas dans la même cour, le triticale reste une petite espèce, classifié d’ailleurs dans la catégorie de ‘céréales secondaires’. »Mais, grâce à…

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