Les couverts végétaux, une culture à part entière

Passé le temps où les couverts végétaux étaient une contrainte réglementaire, aujourd’hui ils sont des cultures à part entière, pouvant offrir de nombreux intérêts à condition de bien les réussir…

16710 hr - Illustration Les couverts végétaux, une culture à part entière
Couvert végétal dense en 2022 semé au 13 juillet en conditions sèches.

Il n’existe pas d’espèce idéale qui réponde à toutes les attentes. Chacune d’entre elles dispose de bénéfices et de limites d’usage. Ainsi, au-delà des bénéfices agronomiques « classiques » comme la capacité à capter les éléments nutritifs ou à maintenir voire restaurer une bonne structure du sol, le raisonnement du choix des couverts doit se faire au cas par cas en fonction notamment : de la durée du couvert, soit couvert court estival ou couvert long (Cipan) ; de la rotation sur l’exploitation qui va influer certes sur les périodes de semis du couvert mais aussi sur les risques « bio-agresseurs » (ravageurs, maladies). Le raisonnement se fait alors à l’espèce, voire à la variété ; de l’effet fertilisant souhaité. En plus des espèces qui composent un couvert d’interculture, la teneur en azote des résidus et leur rapport C/N (rapport entre leur teneur en carbone et leur teneur en azote) déterminent leur capacité à fournir de l’azote à la culture suivante. Pour un couvert donné, plus celui-ci est maintenu longtemps en place, plus le C/N va être fort et plus la proportion d’azote restituée à la culture suivante va être faible. Implanter un mélange d’espèces en couvert permet de bénéficier des effets synergiques des différentes espèces, notamment pour l’amélioration de la structure du sol par des systèmes racinaires complémentaires (racines pivotantes avec action « fissuration en profondeur » / racines fasciculées pour un sol plus émietté sur les 5 à 10 premiers centimètres). Réussite de l’implantation Comme pour toute culture, la réussite du couvert passe par une bonne implantation. Quelle que soit les espèces choisies, les semis précoces permettent une production de biomasse plus importante et, de fait, une fixation plus importante d’éléments du sol. Une pousse rapide permet aussi un moindre salissement de la parcelle. La profondeur de semis doit être adaptée à la taille des…

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