Sur la plate-forme d’essais d’un hectare de Nivillac, les semis ont été effectués le 17 mai dernier, après destruction d’une prairie (labour). Les conditions de levée n’ont pas été idéales : aucune pluie dans les trois premières semaines et seulement 11 mm avant le 1er juillet. Les mélanges (6 modalités) de RGI, avoine, colza, chicorée, trèfle d’Alexandrie et teff grass ont connu des fortunes diverses à l’ombre des chénopodes qui ont bien profité de la situation. « L’implantation de telles cultures répond aux besoins de ressources fourragères à une période où les prairies ne poussent plus », indique Romain Rétif de la Chambre d’agriculture. De quoi faire pâturer les vaches, à quelques pas de l’étable, sans trop de frais. Le coût des semences des divers mélanges varie de 82 € à 120 € par hectare. Aucune fertilisation ni traitement phytosanitaire n’ont été réalisés. L’objectif est d’effectuer un pâturage 55 jours environ après le semis Le teff a belle allure « L’objectif est d’effectuer un pâturage 55 jours environ après le semis, puis un second autour de 100 jours . » À Nivillac, début juillet, certaines plantes sont dans les temps ; d’autres n’ont pas levé. Trop sec pour le RGI. L’avoine n’affiche pas une forme étincelante. La chicorée et le colza s’en sortent bien ; le trèfle d’Alexandrie et surtout le teff ont belle allure. La répartition des vaches sur l’ensemble de la parcelle témoigne d’une bonne appétence des plantes testées. De bonnes valeurs alimentaires Les essais réalisés depuis 3 ans, dans une vingtaine de fermes de l’Est de la Bretagne (zones séchantes), ont déjà livré quelques indications. « En moyenne, ces inter-cultures ont produit 3,4 t de MS / ha. » Ces deux dernières années, c’est le mélange teff grass – trèfle d’Alexandrie (TA) qui a produit le plus, talonné par le mélange chicorée – avoine -…
Les inter-cultures estivales tentent de faire leurs preuves
Entre deux prairies, dans des parcelles accessibles aux laitières, la tentation est grande de semer une plante fourragère, susceptible d’être pâturée en été. Le Gaec de la Vallée, à Nivillac, a testé six modalités* cette année.