La Fédération des Cuma de Bretagne a profité d’un temps ensoleillé pour organiser une démonstration de pressage de paille vendredi dernier, à Plomelin. Chaque représentant a pu détailler les spécificités de ses machines. La McHale V6 750 est la première à s’élancer, tous ses réglages s’effectuent depuis la cabine du tracteur, comme le nombre de tours du filet et son étirement. La chambre variable est capable de produire des balles rondes d’un diamètre allant de 0,60 à 1,68 m. Sur ce modèle, le fourrage est entraîné en rotation dès le début. La pression exercée sur le noyau est réalisée par 4 ressorts indépendants, puis le système de densité hydraulique prend le relais de ces ressorts. En phase terminale, ressorts et système hydraulique viennent terminer le travail jusqu’à que la taille et la densité de la balle soit atteinte.
Le modèle Impress 3160 V Master de chez Pottinger poursuit la démonstration. Cette presse a la particularité de convoyer le fourrage ou la paille par-dessus le rotor pour faire pénétrer cette matière tangentiellement dans la chambre de compression. Autre astuce de la marque autrichienne, le système Easy Move qui permet en actionnant un tiroir de sortir le groupe de couteaux.
Uniquement 3 chaînes
La presse 4180 V RB de chez Massey-Ferguson se distingue entre autres par son système Hydroflex, dont la particularité est d’amortir automatiquement et mécaniquement le fond d’alimentation de la machine pour éviter les bourrages mineurs. La descente hydraulique de ce fond réglable en cabine permet de régler les bourrages majeurs, « et de limiter ainsi les temps d’immobilisation », selon le constructeur.
Des roulements graissés à vie pour limiter les risques d’incendie
Chez John Deere, le filet se charge par l’arrière sur le modèle V 461 M, et est facilité la nuit par des Leds intégrées au capot. La chambre variable peut produire des balles jusqu’à un diamètre de 1,85 m pour une largeur de 1,21 m.
Krone termine les présentations, avec son produit Varipack. Le modèle possède « uniquement 3 chaînes pour fonctionner, c’est une façon de réduire le nombre de pièces d’usure », détaille Timothée Le Priol, formateur pour la marque. Les roulements arrière sont graissés à vie, « ce qui limite les risques d’incendie », conclut-il.
2,86 € par botte
Lors de cette démonstration, tous les chauffeurs ont réglé leur machine pour réaliser des balles de 1,60 m de diamètre. À la fin de la journée, chaque balle a été pesée afin de constater d’éventuelles différences de poids. Toutes les balles présentaient des masses équivalentes, tournant autour des 380 kg. Côté coût unitaire par balle, en comptant l’amortissement, l’entretien et la réparation, les autres charges, le montant s’élève à « 2,86 € pour une balle ronde de 1,60 m de diamètre. Pour un diamètre supérieur, il faut compter 3,5 €/balle », selon Alain Laurec, de la Fédération des Cuma.