La patate douce « est une nouvelle culture ici. L’enjeu est de faire pousser une plante tropicale dans un climat tempéré », note Thibault Nordey, directeur de la station Terre d’Essais de Pleumeur-Gautier (22). Afin d’aider les producteurs qui souhaitent introduire cette convolvulaceae dans leurs rotations, Terre d’Essais travaille depuis 5 ans à identifier un itinéraire technique permettant de produire de la patate douce en Bretagne Nord. Ces essais sont conduits en collaboration avec la Station horticole de Bretagne Sud basée à Auray (56). Réduire le coût des plants La période de plantation se situe autour de la semaine 20. La date de plantation est critique pour la réussite de la culture : une plantation trop précoce expose la culture à des dégâts liés au froid tandis qu’une plantation tardive accentue le risque de devoir récolter dans de mauvaises conditions en octobre. Les fortes variations de climat observées en mai ces dernières années ne facilitent pas la tâche. La densité optimum se situe à 2,6 plants/m2. Les terres de la station utilisent la variété Beauregard, tombée dans le domaine public, ce qui permet de produire ses propres plants. « Les invendus de l’année précédente sont mis en germination en janvier/février et permettent de réaliser des boutures qui pourront être plantées pour le mois de mai ».  En cas d’achat de plants d’autres variétés, il faut débourser entre 0,6 et 1 €/plant en AB. Le volet irrigation est important pour la culture, tout comme le binage entre les rangs. Il y a peu de soucis sanitaires, hormis les taupins qui sont à craindre. Pour renforcer la peau des patates douces, le défanage quelques semaines avant la récolte « donne des résultats très convenables. Ce défanage doit se positionner 1 à 2 semaines avant la récolte ». Des concurrents présents toute l’année L’objectif est de pouvoir proposer de la patate…

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