Mobilisation contre le retour du chauffage des serres bio

Des membres du réseau bio (Gab-Frab) et de la Confédération paysanne de Bretagne s’opposent au retour de la possibilité de commercialisation des légumes bio cultivés sous serres chauffées avant le 1er mai.

16811.hr - Illustration Mobilisation contre le retour du chauffage des serres bio
Les réseaux bio Gab - Frab et la Confédération paysanne de Bretagne unissent leurs actions contre les serres chauffées.

Le 28 juin, le Conseil d’État, saisi par la Fédération des organisations de producteurs (Felcoop) et la Fédération nationale des producteurs de légumes de France (FNSEA), a abrogé l’interdiction prise en 2019 de vendre des légumes d’été (tomates, aubergines, concombres, courgettes, poivrons), entre le 21 décembre et le 30 avril. Une demande qui vise à subvenir à la consommation de tomates en tout début d’année qui sont alors importées. Enjeux climatiques et énergétiques « Cette décision suscite de vives inquiétudes quant aux enjeux climatiques et énergétiques actuels », ont déclaré des membres du réseau des agriculteurs bio de Bretagne (Gab – Frab) et de la Confédération paysanne Bretagne lors d’une conférence de presse le 13 juillet à la Ferme du Coin à Tréméreuc (22). « La commercialisation de tomates bio en hiver est une tromperie qui piège les consommateurs, les laissant croire à un soutien envers une agriculture respectueuse de l’environnement. » Et d’ajouter : « Produire des légumes d’été en hiver est un non-sens agronomique, économique et écologique. Le faire en agriculture bio est une hérésie, à contre-sens d’un des grands principes de ce mode de production : le respect des cycles naturels. » Pour une agriculture biologique respectant les cycles naturels La Confédération paysanne interroge : « Quand le climat, mois après mois, sanctionne l’inaction climatique, est-ce opportun de renvoyer plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ? » Les producteurs du collectif soulignent qu’en plus « de remettre en cause la crédibilité de l’ensemble de la filière bio, la décision du Conseil d’État risque de déstabiliser davantage les marchés, au détriment des maraîchers bio diversifiés, nombreux en Bretagne ». Une distorsion de concurrence Les responsables de la Confédération paysanne rappellent que « l’agriculture biologique traverse la crise la plus forte de son histoire ». Ce « recul » va « créer une distorsion de concurrence entre les structures qui chauffent et celles qui ne chauffent »….

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