Les 3 associés du Gaec de Kerberheun, à Kernilis (29), ont investi 427 000 € en 2021 dans un séchoir à foin. « Je crois qu’il y a toutes les options possibles sur ce séchoir d’une capacité de stockage de 300 tonnes de matière sèche », précise François-Xavier Babin, animateur au Segrafo Ouest. Le projet de séchoir était dans les tuyaux depuis 2010. « En 2016, nous l’avons remis à plat pour qu’il puisse être associé avec la construction de notre unité de méthanisation en cogénération de 210 kW de puissance qui a été mise en service en 2018. La complexité était le couplage avec la méthanisation afin de valoriser la chaleur pour sécher le fourrage et les autres matières grâce aux cellules de séchage à plat », explique Bernard Jestin, un des associés du Gaec. 100 kg/vache/an de soja en moins L’objectif premier des éleveurs était de récolter un fourrage riche en protéines. « Nous fauchons à un stade jeune pour préserver la qualité du fourrage, nous récoltons alors entre 2 et 3 t de MS/ha. On fane une première fois tout de suite après la fauche. On fane une deuxième fois avant la mise en andain pour une récolte à l’autochargeuse. La récolte se fait entre 48 et 72 heures après la fauche selon la saison et la météo. Nous cherchons à atteindre entre 55 et 65 % de MS au moment de la récolte afin d’évacuer un maximum d’eau au champ. Il faut évacuer 400 litres d’eau pour sécher un fourrage à 60 % de MS et pour 50 % de MS il faut évacuer 700 litres d’eau », décrit Bernard Jestin. L’autochargeuse est équipée d’un démêleur ce qui permet d’aérer le fourrage, le rendre plus homogène et plus souple au déchargement ce qui facilite la reprise à la griffe et le rend…
Diminuer le soja en apportant un foin riche dans la ration
Le séchoir à foin fonctionne de façon classique avec capteur solaire, mais il a la particularité d’avoir une batterie à eau chaude qui valorise la chaleur de l’unité de méthanisation pour continuer à sécher la nuit et quand l’ensoleillement est moindre.