« Il faut trouver le cap pour l’agriculture de 2050 »

Les Jeunes Agriculteurs 35 ont organisé une table ronde axée sur la gestion de l’eau de demain. Dans les années à venir, la synergie devra être totale entre tous les acteurs.

17130 hr light - Illustration « Il faut trouver le cap pour l’agriculture de 2050 »
Teddy Reigner et Patrick Henry sont intervenus pendant la table ronde.

« L’eau est un générateur de tensions », introduit Teddy Reigner, président du syndicat des eaux des Portes de Bretagne. « S’il est facile de connaître la consommation des particuliers et des industriels, il en va différemment pour les agriculteurs, notamment en raison de leurs forages ». Ainsi, dans les années à venir, où les épisodes climatiques extrêmes seront nettement plus fréquents, il faudra identifier chaque usage de l’eau. « Le dialogue est à ouvrir entre les industriels, les agriculteurs et les élus », insiste Patrick Henry, agriculteur et maire de la commune de Martigné-Ferchaud. Une étude, nommée HMUC (pour Hydrologie, Milieux, Usages et Climat) est d’ailleurs en cours à l’échelle du territoire d’Eaux & Vilaine. Ses résultats doivent notamment permettre d’anticiper les évolutions des besoins en eau, et d’aider à la concertation autour de la future gestion de la ressource. « Nous pourrons ainsi identifier en cascade les usagers et établir des priorités si besoin », explique Teddy Reigner. Anticiper le stockage Avec le climat de Toulouse prévu à Rennes en 2050, la question du stockage d’eau dans les fermes est à anticiper. « Aujourd’hui, seulement 2% de l’eau est stockée en agriculture », déplore Teddy Reigner. Des pistes ont été identifiées : réhabilitation d’anciennes carrières en réserves d’eau ou encore travail sur la perméabilité des sols des exploitations. Côté agronomie, des solutions sont également envisagées, notamment avec l’utilisation des plantes moins gourmandes en eau comme le sorgho, la fétuque ou la chicorée. « Pour l’instant, il n’y a rien de plus efficace que le maïs mais un jour, ça ne passera plus », tempère Patrick Henry. « Nous pouvons cependant réfléchir à des moyens de le cultiver et le désherber autrement ». Sur le bassin versant du Semnon, un projet dédié au regroupement des terres autour de l’exploitation a été lancé. « L’objectif est de permettre aux agriculteurs de cultiver plus d’herbe et de…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article