Un sondage de l’Ifop, mené en 2020 auprès de 15 000 Français représentatifs de la population concluait : « Les idées végétariennes trouvent un certain écho parmi les Français ». 24 % des personnes interrogées se disaient « flexitariennes », c’est-à-dire qu’elles limitent volontairement leur consommation de viande. Le résultat allait dans le sens attendu, compte tenu de l’inflation et des incitations à en consommer moins pour des raisons environnementales ou de santé. Entre les déclarations d’intention et la réalité, l’écart est parfois important. La consommation de viande est en hausse pour la deuxième année consécutive (+ 0,5% par habitant en 2022), selon une synthèse publiée en juillet dernier par FranceAgrimer. Sur le moyen terme, elle se stabilise autour de 85 kg par an. Plus de porc dans les assiettes La viande de porc a toujours la préférence des Français, avec 32,1 kg consommés par habitant et par an. La tendance à la hausse de la consommation se confirme (+1,6 % en 2022) ; quand la baisse de production semble s’inscrire dans la durée. Les importations augmentent de 7,9 % par rapport à 2021. Cette hausse concerne tous les types de viande porcine (fraîche, congelée, salée, fumée , préparée), et plus particulièrement les viandes salées-fumées dont les volumes importés d’Allemagne doublent par rapport à 2021. La consommation de viande ovine rebondit (+ 2,4 %) après deux années d’affilée de décroissance. Elle s’inscrit toutefois dans une nette tendance à la baisse depuis vingt ans. Moins de volailles La consommation moyenne de viande bovine par habitant est en légère hausse par rapport aux faibles niveaux de 2020 et 2021, à 22,2 kg équivalent-carcasse. Elle diminue toutefois régulièrement depuis dix ans (24,4 kg par habitant en 2012). Issues à près de 88 % de l’Union européenne et ouvrant 21 % de la consommation de viande bovine, les importations augmentent fortement (+…
La consommation de viande étrangère progresse
Contrairement aux idées reçues, la consommation de viande a de nouveau augmenté en 2022, en France. Elle atteint désormais 85,2 kg par habitant. Cette hausse profite surtout aux importations.