Cinq tonnes de laine. C’est ce que les éleveurs et éleveuses de chèvres angora ont chargé dans le camion de la coopérative. « Nous nous réunissons deux fois par an, après chaque tonte », expliquent Vanessa André et Sébastien Vétil, agriculteurs à Guipry-Messac (35). « Une réunion a lieu sur le siège de la coopérative Sica Mohair dans le Tarn et l’autre se déroule chez un éleveur. C’est l’occasion d’échanger sur nos pratiques et d’apporter la laine de nos animaux ». La chèvre angora, qui se tond deux fois par an, fournit entre 3 et 5 kg de mohair par an. Après la tonte, l’éleveur débarrasse les toisons des impuretés et les classe selon la finesse des fibres. Une fois arrivé à la coopérative, chaque lot est alors vérifié par un expert trieur. Ce dernier valide la propreté de la laine ainsi que sa qualité. Un échantillon est également prélevé dans chaque lot pour contrôler sa finesse et déterminer sa catégorie : kid mohair (27 µm), mohair adulte (32 µm) et mohair jarreux.
« L’éleveur reste propriétaire de sa laine »
« Le lavage et la filature sont réalisés en Italie car il n’y a plus d’infrastructures spécialisées en France », indique Sébastien Vétil. Cependant, toutes les autres étapes de transformation se déroulent dans l’hexagone. La Sica Mohair travaille en effet avec des teinturiers, tricoteurs ou encore des tisserands français. Les produits finis sont divers et variés. Pulls, écharpes, plaids, bonnets, chaussettes ou encore charentaises. « L’éleveur reste propriétaire de sa laine », précise l’agriculteur. « En fonction de la quantité et qualité qu’il aura fournies, le nombre et les catégories d’articles vendus dans sa boutique sera défini par la coopérative ».