Avec l’été, les tiques sévissent. La faute au réchauffement climatique ? Pas seulement. Des scientifiques ont montré que le renard est un rempart naturel contre la prolifération des tiques vectrices de la maladie de Lyme. Craignant d’être croqués par le goupil les rongeurs auraient en effet tendance à moins s’éloigner de leur galerie, ce qui réduit leur probabilité de rentrer au terrier couverts de tiques. Car, ce sont bien les rongeurs porteurs de borrélies – ces bactéries qui transmettent la maladie – qui contaminent les tiques et non l’inverse. L’explosion du nombre de piqûres de tiques depuis plusieurs années en Bretagne doit-elle être mise en corrélation avec la diminution de la population de renards à cause de la gale ces dernières années ? C’est une hypothèse qu’évoquent les scientifiques qui insistent sur la nécessité de « maintenir les équilibres entre les espèces ». Une façon prudente de dire que l’extermination aveugle d’au moins 500 000 renards en France chaque année mérite d’être sérieusement réfléchie.
Un docteur à plumes en quelque sorte
En consommant plusieurs centaines de rongeurs par an, les rapaces jouent le même rôle. Or, les oiseaux de proie sont souvent combattus par les chasseurs qui les associent à des prédateurs de gibier. Pourtant, un campagnol gobé par une buse, c’est 3 à 6 portées de 4-5 rongeurs en moins en un an. Autant de porteurs de tiques en moins… et autres maladies infectieuses car le système digestif des rapaces est considéré comme un cul-de-sac épidémiologique. C’est-à-dire, que mieux que n’importe quel désinfectant, il détruit bactéries et virus pathogènes et évite donc la propagation des maladies. Un docteur à plumes en quelque sorte…
Ces deux exemples concrets d’interactions positives dans le monde du vivant rappellent, s’il le faut, que l’équilibre du vivant n’est pas qu’une vue de l’esprit.
Bernard. ANDRIES
Bonjour
J’aimerai réagir à cet article sur le renard .En effet , vous signalez en hypothèse que le renard ayant été décimé par la gale , cela pourrait expliquer l’augmentation de la Maladie de LYME et concluez qu’il faut protéger goupil ;
La gale atteint le renard quand il y a surdensité et donc le réguler pour éviter le surnombre , donc l’épidémie de gale aurait un effet positif sur la maladie de LYME .
Votre explication des campagnols ayant moins de tiques est farfelue , l’étude américaine et néerlandaise dont il est question montre seulement une prévalence de borrélies moins grande sur les nymphes et aucunement la diminution du nombre de tique .
L’augmentation de la maladie de lyme est consécutive à l’explosion du nombre d’ongulés sauvages (cerf- chevreuil- sanglier ) qui sont avec les oiseaux les vecteurs de tiques et maladie de lyme .
Merci aux chasseurs qui régulent mais sans doute pas assez à la fois les ongulés et le renard et ainsi limitent un peu la maladie de lyme
Il serait intéressant de corréler le nombre de cas de lyme avec les densités de renards et de chevreuils et vous comprendriez vite qui sont les responsable de la maladie et ce sur plusieurs années …………….