Les épinards et les betteraves sucrières naissent ici

Samuel et Fanny Bodennec sont spécialisés dans la production de semences. Ils entrent dans la filière betterave sucrière en produisant des planchons : les betteraves semées chez eux sont récoltées sous forme de racines pour être repiquées dans d’autres bassins de production et pour enfin produire de la semence.

16979 hr light - Illustration Les épinards et les betteraves sucrières naissent ici
Samuel Bodennec, devant l’arracheuse.

C’est une culture technique à laquelle Fanny et Samuel Bodennec, frère et sœur installés à Plouider (29), réservent une partie de leur sole. Sur les terres de la ferme familiale, ils participent à la filière de production de semence de betterave sucrière. Tout commence par un semis de ces betteraves en septembre. Cette implantation se réalise après céréales, « mais nous préférons avoir un précédent échalote car le sol est plus humide, il y a aussi plus d’azote », explique Samuel Bodennec, qui présentait sa structure lors d’une journée Innov’Action organisée par la Chambre d’agriculture. Cette dérobée ne revient que tous les 5 ans dans la parcelle. Les champs recevant ces planchons ont un pH minimal de 6,2, un maximum de 8. Les terres à cailloux sont évitées. Le labour est systématique pour la préparation du lit de semence « pour aller chercher davantage d’humidité ». S’ensuit 2 passages de herse rotative. Les semences sont mises en terre grâce à un semoir à 8 rangs, avec 35 cm d’écartement entre chaque rang et 5 cm entre chaque graine. 2 désherbages, effectués 3 semaines après le semis puis 10 jours après cette pulvérisation assurent la propreté des parcelles. Des protections, fongicide et insecticide, viennent terminer les interventions. « Avec l’arrêt des néonicotinoïdes, nous avons du mal à gérer les pucerons. L’insecticide est du coup passé en traitement de plein champ, j’espère que la génétique va progresser pour proposer des variétés tolérantes à la jaunisse », souhaite le Finistérien. Des cultures minutieuses parfois compliquées à gérer Récoltées à l’arracheuse à endive Vient ensuite la phase d’épuration, effectuée de mi-octobre à mi-décembre. Chaque parcelle est scrupuleusement examinée. « Nous marchons dans le champ pour retirer à la main tous les hors-type. Le pollen de betterave est très volatil. Nos cultures peuvent être polluées par d’autres betteraves rouges ou de type…

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