Dossier technique

Moins d’animaux improductifs sur la ferme

En rendant son troupeau allaitant plus « efficace », Julien Boulet a fortement réduit son empreinte carbone. Augmentation des femelles, réduction de l’âge au 1er vêlage et de l’IVV sont des actions mises en place.

16598.hr - Illustration Moins d’animaux improductifs sur la ferme
Aujourd’hui, sur l’élevage de Julien Boulet, l’âge au 1er vêlage se situe à 30 mois et l’IVV à 365 jours.

Julien Boulet s’est installé en 2014 à Saint-M’Hervé (35) à la suite de son oncle et sa tante. « Au départ, la SAU de 85 ha comprenait 25 ha de céréales de vente, 10 ha de maïs et 50 ha d’herbe. Il y avait une cinquantaine de vaches allaitantes avec l’engraissement d’une quarantaine de taurillons à côté », détaille l’éleveur. Dès 2015, il s’est engagé dans le programme Life Beef Carbon dans le cadre du groupe viande auquel il participe, animé par la Chambre d’agriculture. « Les agriculteurs sont obligés de s’adapter en permanence. Je préfère anticiper les obligations réglementaires en étant à l’écoute des orientations sociétales et environnementales », souligne-t-il. Une réflexion d’autant plus importante au moment de l’installation, alors que des investissements sont souvent à prévoir. Julien Boulet a notamment fait construire deux bâtiments. Aujourd’hui, il élève 70 mères limousines et vend les mâles en broutards à 2 engraisseurs à proximité. Réaliser un premier diagnostic Cap2Er en 2015 lui permet d’identifier des leviers d’action pour réduire son empreinte carbone en équivalent CO2 par kg de viande vive produite. « Cet outil qui va loin dans l’analyse permet un chiffrage des évolutions. » Un 2e diagnostic effectué 5 ans plus tard met en évidence une baisse proche de 13 % de l’empreinte carbone nette qui s’explique notamment par une augmentation de la production de viande vive par UGB de 20 %. « À mon installation, je m’étais orienté vers des bÅ“ufs mais la ressource fourragère n’était pas suffisante et l’engraissement trop long. J’ai donc décidé d’arrêter cette production et d’élever davantage de femelles. » Une conduite en deux lots Les vêlages qui avaient lieu sur une seule période d’août à mi-novembre ont été passés en deux périodes autour des mois d’avril et d’octobre. « Cela m’a permis d’abaisser l’âge au 1er vêlage de plus de 32 mois à 30 mois. » Et la conduite en…

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