Le programme de recherche AstravOvin s’est attelé à relever entre autres les critères de réussite des luttes courtes d’automne, pour lever les contraintes sur l’organisation du travail à partir de 12 lots d’essais sur 1 797 brebis en élevages et en sites expérimentaux de 2020 à 2022. Les premiers résultats ont été dévoilés lors d’un webinaire organisé par le Ciirpo le 24 mai. Les taux de fertilité varient de 78 % à 91 % avec des durées de lutte de 13 à 30 jours, 86 % en moyenne pour les brebis et 78 % sur les agnelles. « La lutte courte fonctionne mais il manque encore des agneaux, les critères économiques recommandant d’être à plus de 90 % de fertilité sur lutte naturelle en saison, avec un retour tous les 17 jours. La technique relève donc l’obligation de faire appel au constat de gestation », note Laurence Sagot, de l’Idele. Des durées de lutte de 13 à 30 jours 5 critères de réussite à retenir Réduire des luttes d’automne d’ordinaire de 34 jours (2 cycles) répond à plusieurs attentes : limiter la durée de l’agnelage sur 1,5 mois, alloter les brebis selon leurs besoins alimentaires en réalisant quelques économies de concentrés au passage, des interventions sanitaires plus faciles à programmer sur des brebis au même stade physiologique et des lots d’agneaux homogènes… « Pour ce faire, les critères de réussite relevés sont les mêmes qu’avec des luttes plus longues mais doivent être respectés de manière encore plus drastique », relève Laurence Sagot. À savoir : des brebis en bon état corporel (>ou égal à 3) en début de lutte. « Si la NEC est en deça, les brebis doivent être en reprise d’état, c’est indispensable(1). » Sur agnelles, le critère à respecter c’est le poids : ¾ du poids adulte à la mise à la lutte. Et disposer de 1 bélier par…
Réussir des luttes courtes de moins de 30 jours
Si la technique est plus risquée en lutte de printemps et exige des luttes de 3 cycles, la lutte d’automne en général sur 2 cycles (34 jours) peut être raccourcie pour gagner en productivité de travail.