La SCEA Pormiline à Ploërdut (56) est un site de naissage associatif de 1 000 truies, géré par 4 salariés et appartenant à 5 éleveurs : Thomas Guégan, Pierre-Yves Fiche, Éric Bothua, Valentin Plouzin et Stéphane Bizette. « Avant la hausse du prix de l’électricité, la facture annuelle pour l’élevage était de 70 000 €. Suite à l’augmentation du coût du kilowattheure nous sommes passés à 210 000 €. Ici, le coût de l’électricité vient de passer devant la charge de personnel », constate Thomas Guégan. Un objectif de maîtrise des charges Dans un objectif de réduction ou de maîtrise des charges, les éleveurs ont décidé d’investir dans une installation photovoltaïque en autoconsommation. Après avoir étudié plusieurs solutions – tracker, sol, en toiture – avec un conseiller énergie du groupement Porc Armor, c’est l’installation d’une centrale au sol qui a été retenue. « Nous avons du terrain au bout des bâtiments d’élevage qui n’était pas cultivé. Nous avons nivelé 2 500 m2 pour y installer la centrale photovoltaïque », explique Pierre-Yves Fiche. Et Isabelle Hascoët, conseillère à l’Apepha (Agriculteurs producteurs d’électricité photovoltaïque associés) de préciser : « Ce projet de centrale au sol a été déposé et validé il y a 1 an. Aujourd’hui, nous sommes dans l’attente de décrets pour clarifier certains points, donc je ne suis pas sûre que cette installation soit reproductible à l’identique à ce jour. » Une installation bridée faute de tarif de rachat Selon l’étude, l’installation qui a été raccordée à l’élevage fin septembre va atteindre 80 % d’autoconsommation pour 30 % d’autoproduction électrique. « Sur ce type d’installation au sol destiné prioritairement à l’autoconsommation, il n’existe pas encore de contrat et de tarif de rachat de la production en surplus. Par conséquent, les onduleurs sont bridés pour ne pas injecter d’électricité sur le réseau. C’est un non-sens lorsque l’on sait que l’on manque d’électricité. Il faut un tarif de rachat pour…
30 % d’autonomie électrique avec la centrale au sol
L’installation photovoltaïque au sol de 200 kWc de puissance en autoconsommation était indispensable pour réduire une facture électrique qui a été multipliée par 3.