Joseph Duhamel s’est installé le 1er février 2021 en Centre-Bretagne, « une zone de moindre pression foncière et favorable à la pousse de l’herbe ». C’était « un rêve de gosse » pour lui qui a grandi en Normandie près d’une ferme où il est « tombé dans la marmite » de l’élevage très tôt. 12 mois en Nouvelle-Zélande Il a repris une ferme en système herbager et en bio. Le jeune homme cherchait avant tout du foncier « accessible » pour mettre en place une stratégie laitière bien précise. Un projet nourri par des visites de fermes en Bretagne et la participation à des groupes animés par le Cédapa ou Isabelle Pailler de la Chambre d’agriculture (groupe « coût de production »). Ses 12 mois passés, en deux séjours, sur une ferme néo-zélandaise de 1 000 vaches sur 300 ha irrigués et fertilisés ont aussi été déterminants. « Cela m’a permis de prendre confiance dans le système en vêlages groupés. Ensuite, les Néo-Zélandais sont très forts pour gérer un troupeau en plein air, sans bâtiment, sans subvention et faire face au prix mondial très fluctuant du lait », explique-t-il. « Mon objectif était d’adopter la même approche technique en version européenne : des vêlages groupés en tout herbe, sans engrais et sans irrigation, mais avec en contrepartie le label bio et les aides de la Pac comme les MAEC… » Le Costarmoricain d’adoption parle même de sa version « bretonne » : 55 vaches, 60 ha de SAU, une personne. « La monotraite est un bonus que je me suis accordé ensuite. Je la voyais comme une option de rentier quand tu as fini de payer ta ferme… Mais finalement, je rembourse plein pot actuellement et cela passe au niveau financier. C’est un choix vraiment appréciable en termes d’organisation du travail et de qualité de vie. Et puis ce que j’ai perdu en volume de lait, je l’ai…
De l’herbe et du revenu
Du 2 au 5 octobre, les Chambres d’agriculture proposent six rendez-vous techniques bio. Joseph Duhamel, jeune éleveur installé à Rostrenen (22), ouvrira les portes de son élevage. Rencontre.