Nicolas et Émily Michaud sont éleveurs de 300 brebis laitières sur une SAU de 90 ha en bio. À côté des 50 ha d’herbe, 40 ha sont en cultures de vente : maïs grain, blé meunier, colza graine, méteil. « Nous avions testé la culture de chanvre en 2017-2018 en lien avec Triballat (désormais Olga). Nous avons recommencé l’an passé sur près de 7 ha, et cette année sur 8 ha », détaillent-ils. Ils adhèrent à l’association des producteurs de chanvre de Normandie et départements limitrophes, fournisseur de l’unité de défibrage Agro chanvre à Barenton (50). La structure compte 55 producteurs pour 400 ha (700 ha d’objectif l’an prochain). « Nous bénéficions de contrats annuels clairs à la surface avec un cahier des charges et des prix : un pour les graines, un pour la fibre. » Un bon précédent pour céréales « La culture de chanvre rallonge la rotation et est un bon précédent », ajoute Nicolas Michaud. Le gain de rendement est estimé à 5-10 % sur la céréale suivante. Les semences (environ 280 €/ha) doivent être certifiées. « Nous les semons à 55 kg/ha au printemps sur des sols réchauffés (12 °C à 3 cm), avec le semoir combiné à céréales. » Grâce à une croissance très rapide, le chanvre ne nécessite pas de désherbage mécanique. Besoin d’organisation pour la récolte C’est une plante rustique qui présente peu de maladies, peu de ravageurs. Par contre, « un pH de 6,5 minimum est nécessaire. Il faut faire attention au tassement du sol et aux pierres. Le lit de semence doit être affiné et le sol bien ressuyé », indique Guillaume Laizé, technicien pour l’association des producteurs. Allongement de la rotation Une des difficultés sur cette culture est de trouver une structure assurant la récolte mi-septembre, en pleine saison de maïs, sachant que la fenêtre météo est assez courte pour optimiser la qualité de la graine (environ 15 j). « Cela ne nécessite toutefois pas de…
Des « contrats clairs » pour la culture du chanvre
Le 29 août à St-Germain-en-coglès (35), une réunion était organisée sur une parcelle de Nicolas et Émily Michaud, en lien avec Terres de sources dont l’objectif est de créer un groupe de producteurs en 2024.