Avec des semis plutôt tardifs, en moyenne, en Bretagne – autour du 20 mai si on veut donner un repère même si cela varie toujours d’un secteur à l’autre – puis un été humide et pas très chaud, beaucoup ont d’abord imaginé que les ensilages n’interviendraient pas très tôt cette année », rappelle Marine Futsch, référente technique Fourrages chez Innoval. Mais quand le mercure a fini par grimper vraiment, la donne a changé rapidement. « Début septembre, le coup de chaleur a duré 8 à 10 jours. Alors que les maïs étaient plutôt déjà avancés, les taux de matière sèche ont grimpé de 0,8 à 1 point par jour. » Au point souvent de précipiter les plannings de récolte. Pour la spécialiste, certains ont sans doute alors été trompés par l’aspect de la culture : « Sauf ponctuellement dans des zones hétérogènes moins arrosées, les maïs 2023 ont bénéficié d’une bonne alimentation hydrique sur la saison. Conséquence : les plantes sont restées vertes alors que le grain était avancé, voire très avancé, en maturité. C’est-à-dire vitreux. »  Vigilance sur l’éclatement du grain Or ce grain dur cette année réclame de faire particulièrement attention à son éclatement lors du chantier de récolte, rappelle Marine Futsch. « Avec l’arrivée de la technique de l’ensilage brins longs, tous les chauffeurs étaient devenus plus vigilants à la qualité d’éclatement. Mais depuis deux ans, l’impression est qu’on prend moins de précaution à ce sujet et que l’éclatement a tendance à être insuffisant. »    L’éclatement a tendance à être à nouveau insuffisant Les zones les plus précoces (Est et côte Sud de la Bretagne) ont été ensilées en moyenne du 4 au 8 septembre, une semaine plus tard environ qu’en 2022 marquée par la sécheresse. Les zones tardives (Ouest et Centre de la Bretagne) devraient voir s’étaler les ensilages du 20 septembre à début octobre (2 à…

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