Des solutions émergent des territoires

Des acteurs locaux des milieux agricole et industriel assurent qu’ils peuvent produire, tout en préservant les ressources d’eau ou d’énergie.

17445.hr - Illustration Des solutions émergent des territoires
Des éleveurs de porc aménagent des réserves d’eau de pluie, sans surcoûts trop importants, pour laver leurs bâtiments (ici en construction).

« Les efforts réalisés par la profession pour limiter le taux de nitrates dans les eaux de surface ont porté leurs fruits », assure Patrick Latouche, directeur du Syndicat Mixte du Grand Bassin de l’Oust, introduisant un débat sur la souveraineté alimentaire à Locminé. « Désormais, ces efforts doivent porter sur les pesticides ». Il fait référence au projet de recherche Envezh, porté récemment par le CNRS, co-construit avec une trentaine de partenaires et dont la cible est le bassin versant de l’Oust. Doté d’un budget de 20 millions d’euros, le programme a pour objectif d’expérimenter une réduction importante des usages de produits phytosanitaires de synthèse sur ce territoire en s’appuyant sur les acteurs des filières agricoles, avec un accompagnement scientifique afin d’évaluer l’amélioration de la qualité des eaux. « Ce projet est aussi un espoir pour les jeunes qui assureront le renouvellement des générations ». Désormais les efforts doivent porter sur les pesticides Répondre aux marchés « Demain, je vais récolter de l’edamame, un soja destiné à l’alimentation humaine », indique Jean-René Menier, producteur à Mauron. Le président de Légumineuses à Graines Grand Ouest (Leggo) tempérait les propos d’Alan Fustec, agronome, désireux de limiter drastiquement la production de viande : « On peut rééquilibrer les repas, avec plus de protéines d’origine végétale, sans cliver la société », faisant remarquer au passage que la tranche d’âge des jeunes de 15 à 25 ans consomme beaucoup de produits carnés, « sans parfois savoir qu’elle en mange (produits hachés, transformés) ». Un rappel, pour le monde agricole qui doit, selon lui, être très attentif aux réalités des marchés. Il relate ses rencontres avec des professionnels de la restauration collective, qui assurent ne plus trouver de légumes locaux. « Certains agriculteurs arrêtent d’en produire compte tenu des contraintes (protection sanitaire, difficulté d’irriguer…). Ils se tournent vers les céréales. Il faut être vigilant, l’alimentation n’est jamais garantie ».  Voiture électrique…

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