« 30 m3 de lisier apportent à l’hectare suivant leur origine (lisier de bovin ou porcin) entre 40 et 80 uN. En se basant sur les cours actuels de l’urée, ces apports organiques permettent une économie potentielle par rapport à une fertilisation minérale de 35 à 75 €/ ha », introduit Véronique Lerendu, responsable technique chez Corteva. Mais la totalité de cet azote épandu n’arrive pas à destination, « 40 à 70 % sont perdus par volatilisation, dénitrification ou lessivage », ajoute-t-elle, en rappelant que « 1 uN permet de produire 77 kg de MS de maïs fourrage. Si 30 unités sont perdues, ce sont au final 2,3 t de MS de perdues par hectare de maïs ». Gagner des unités d’azote Pour optimiser les épandages de lisier ou de digestat, Corteva a travaillé de concert avec Buisard Distribution pour mettre au point un incorporateur nommé Nitratop monté directement sur la tonne à lisier et qui injecte de la nitrapyrine, composé organique qui « bloque temporairement l’activité des bactéries nitrosomonas présentes dans le sol. L’ammonium (NH4+) est la forme d’azote la moins lessivable. En stabilisant cet azote, on peut gagner 15 % d’efficience des unités fertilisantes, soit un gain de 15 à 35 uN », chiffre Véronique Lerendu. Selon la firme, l’utilisation de cet inhibiteur de nitrification nommé Instinct « réduit le lessivage de 16 %, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre de 45 % ». 43 % des agriculteurs délèguent leur épandage Romain Richard, chef marché biostimulant pour Corteva, rappelle que « 1,2 million d’hectares reçoivent des lisiers ou des digestats en France. 43 % des agriculteurs délèguent l’épandage de leurs engrais organiques aux ETA, 30 % le font par le biais des Cuma ». Le parc cumulé de tonnes à lisier se monte à 7 200 outils, la firme vise « 750 installations d’ici à 2027 ». Corteva met en place un contrat de prêt avec les utilisateurs du système qui s’engagent…
Garder son azote dans le sol
Corteva et Buisard Distribution lancent une solution qui associe un incorporateur greffé sur les tonnes à lisier à un composé organique qui inhibe la nitrification de l’azote. Les pertes en cet élément fertilisant sont alors réduites.