Ancien conseiller à la Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher, Franck Baechler s’installe en 2018 sur une ferme céréalière en Sologne. Sur les 70 ha, l’entièreté des pailles et du foin était exportée pendant de nombreuses années. « Les sols étaient complètement à plat », raconte l’agriculteur. « On parle de 0,5 % de matière organique et de 5,5 de pH ». Son objectif est clair : réintroduire de l’élevage sur l’exploitation et conduire le parcellaire en agriculture de conservation des sols. Le cheptel de Franck Baechler compte aujourd’hui 10 mères Angus, 65 brebis solognotes et des poulets de chair élevés en plein air. Cinq ans après son installation, l’éleveur estime que son système est en rythme de croisière. Grâce à ses pratiques, certaines parcelles ont gagné 0,5 point de matière organique. Pâturage et stock sur pied Les prairies occupent la moitié de l’assolement. Les 35 ha restant sont répartis entre la production céréalière et la production de fourrages, notamment méteils et sorgho. Entre chaque culture, des couverts multi-espèces sont implantés afin de garantir une couverture permanente des sols. Dès le mois d’avril, le pâturage tournant dynamique débute. Les animaux sont concentrés sur une petite surface et changent de paddock tous les 2 jours, permettant ainsi à la prairie de se régénérer. « Le résiduel, quant à lui, couvre mon sol, nourrit les micro-organismes et stocke du carbone », explique Franck Baechler. Une fois la pousse de l’herbe arrêtée, le cheptel valorise alors des fourrages d’été sur pied à l’instar du sorgho ou du maïs. « À une période où les prairies sont en dormance, mon sorgho peut atteindre 10 t MS. Les meilleures parties nourriront mes animaux, tandis que le plus ligneux sera dégradé par mon sol » Pas de bâtiment, pas de matériel L’exploitation de Franck Baechler ne dispose d’aucun bâtiment. Les animaux sont dehors toute l’année et aucun fourrage n’est stocké. Le…

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