« 8 % des éleveurs sont équipés d’un drone aujourd’hui », introduit Estelle Nicolas, chargée de projet élevage de précision à l’Idele. « 19 % envisagent d’en acheter dans les années à venir ». Souvent utilisés en grandes cultures, ces outils peuvent cependant avoir un intérêt en élevage, notamment pour des contrôles visuels quotidiens. Or, les connaissances concernant leur utilisation dans ces conditions sont limitées. Entre 2022 et 2026, le projet Icaerus vise donc à évaluer les risques et les intérêts de l’usage de ces aéronefs en système herbager.
Définir la balance bénéfice/risque
« En élevage, les drones peuvent avoir de nombreuses utilisations », explique Estelle Nicolas. « Ils peuvent servir à localiser des animaux dans des pâturages éloignés, à surveiller le cheptel ou les vêlages, à observer l’état des praires et des abreuvoirs, ou encore à compter les bêtes ». Au cours de l’étude, ces bénéfices seront opposés aux potentiels risques générés par les vols. Parmi ces impacts, on retrouve notamment des sanctions liées à la réglementation, des réactions excessives des animaux face au drone ou encore des conflits de voisinage. Un bilan est également prévu pour mesurer les éventuels gains de temps engendrés par l’utilisation quotidienne du drone par l’éleveur.
