« La production laitière a été pratiquement multipliée par 2 en 20 ans en Nouvelle-Zélande, atteignant 21,9 milliards de litres contre 23,5 en France. La progression est davantage marquée dans l’île du sud que nous avons visitée », situe Loïc Guines, président de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine. En février dernier, il a participé à un voyage d’études en Nouvelle-Zélande. La teneur en matières sèches utiles, véritable unité de mesure dans le pays, dépasse les chiffres français avec 39,5 g/L en MP et 50,1 g/L en MG. « Les Néo-Zélandais cherchent plutôt à limiter la teneur en eau du lait », a souligné le Bretillien, faisant un retour d’expérience du voyage lors du dernier rendez-vous Éco-emploi organisé par la Chambre d’agriculture, le 9 juin à Rennes (35). Peu de bâtiments laitiers « Cette expansion laitière s’est faite au détriment des ovins et bovins allaitants qui sont désormais plutôt présents sur les zones moins appropriées à l’irrigation car plus vallonnées dans le Sud et Sud-Ouest. Sur l’Est (région du Canterbury), le développement laitier s’est fait grâce à l’irrigation. Le rendement de l’herbe – principalement RGA + trèfle – peut atteindre 20 t/ha ». Globalement, il y a peu de bâtiments sauf pour abriter les rotos où se fait la complémentation. « Quand il y a des bâtiments, du maïs avec des tourteaux de palme peut être distribué. » Du fait de ce système basé sur le pâturage, la majorité des troupeaux sont taris en juin – juillet. « La moyenne d’étable est de 4 500 L/VL. Les trayeurs sont souvent des Philippins », ajoute l’éleveur. « Les vêlages se font à 2 ans et le renouvellement est de 20 %. » Si la production laitière a été développée sans entrave dans ce pays libéral, cette croissance pose question aujourd’hui. « Il a été difficile d’avoir une véritable image de la situation lors de nos échanges mais les résultats d’analyses de l’eau montrent…
Les contraintes environnementales rattrapent la Nouvelle-Zélande
À l’est de l’île du sud, en Nouvelle-Zélande, l’irrigation et l’intensification à la surface ont permis un fort développement de la production laitière sur 20 ans. Il atteint ses limites aujourd’hui.