L’herbe fraîche est la carotte pour attirer les vaches au robot

Pendant trois ans, Maud et Denis Defin, ont participé aux travaux d’un groupe AEP (Agriculture écologiquement performante) sur l’approche de la traite robotisée en système pâturant bio. Ils racontent.

17270.hr - Illustration L’herbe fraîche est la carotte pour attirer les vaches au robot
Côté génétique, Denis et Maud Defin ont opté en 2017 pour le croisement trois voies en faveur de la « rusticité » des animaux.

Installés à Bréhand (22), Maud et Denis Defin ont installé un robot de traite d’occasion en 2012. Un investissement de 85 000 € pour limiter le temps de travail afin d’être davantage disponibles pour leurs enfants en bas âge. À l’époque, 8 ha de prairies sont accessibles au troupeau de 50 à 55 vaches (420 000 L de lait livrés). Peu à peu, le maïs a reculé (de 26 ha à 5 ha aujourd’hui) dans l’assolement pour donner de la place à l’herbe. « Aujourd’hui, nous conduisons 48 à 50 vaches à la traite. Cette baisse d’effectif a donné de la souplesse à notre système afin de profiter au maximum des 18 ha de pâturage. Pour atteindre les paddocks les plus éloignés, les animaux parcourent plus de 700 m », explique Denis Defin. La réfection des chemins (gravats de la commune, 0-30, sable poussier en finition et cylindrage) en 2018 a été une étape clé dans l’évolution de leur conduite. « Avant, les animaux s’enfonçaient en période pluvieuse. Désormais, ils n’hésitent plus à faire de la distance, se déplacent vite et ne stationnent plus dans les accès. Et les mamelles sont plus propres, point important en traite robotisée. »  La journée de travail bouclée à 17 h 30  Les prairies sont découpées en paddocks de 1 à 2 ha, exploités au fil avant. « Ainsi, les vaches ont hâte de sortir. Mais avant, elles doivent passer par le robot. » D’autant qu’en pleine saison de pâturage, du 15 avril au 15 octobre, le troupeau ne reçoit plus aucun aliment dans le Dac de l’automate. « Chez nous, désormais, la carotte pour attirer les vaches au robot, c’est l’herbe fraîche ! » De février à avril et d’octobre à décembre, quand il n’y a plus assez à pâturer, pour éviter que la production baisse, les vaches ne sortent que l’après-midi et sont nourries à l’auge en complément. Essentiellement avec de l’ensilage d’herbe…

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