Pas de souveraineté alimentaire sans agriculture

Mardi, le ministre de l’Agriculture s’est affiché en fervent soutien de l’élevage. Après les paroles, les actes ?

17340.hr - Illustration Pas de souveraineté alimentaire sans agriculture
Accueilli sur le stand du syndicat majoritaire par Thierry Coué, président de la FRSEA, le ministre, Marc Fesneau a été entretenu des principaux dossiers de la rentrée.

La virulence et la multiplication des actions anti-élevage étaient au cœur de l’actualité du Space. Mardi, Marc Fesneau a été saisi à plusieurs reprises de la difficulté de développer des activités d’élevage en Bretagne. Et ceci, alors même que l’élevage régresse dans l’Ouest. Tout se passe comme si moins il y a d’animaux, moins la société en veut ; ou plus exactement : plus certains radicaux en veulent à l’élevage. Que s’est-il passé depuis ? « L’agriculture française décline, avec des baisses de production dans de nombreux secteurs : viande, bovine, lait, etc. », ont insisté les responsables de la FRSEA et de Jeunes Agriculteurs lors du passage du ministre sur le stand du syndicat majoritaire. « Même le porc, secteur dans lequel nous étions autosuffisants passe sous la barre des 100 % », a rappelé Thierry Coué, président de la FRSEA. Et d’interroger : « L’enjeu de la souveraineté alimentaire est revenu sur le devant de la scène avec la crise Covid. Mais que s’est-il passé depuis ? Après les discours, il est temps de passer aux actes ». Il faudra construire des bâtiments d’élevage  À défaut de passer immédiatement aux actes, le ministre a apporté un soutien sans faille au monde de l’élevage : « Si on veut retrouver la souveraineté alimentaire, il faudra construire des bâtiments d’élevage », dit-il, conscient que le statu quo se traduira par des « importations ». En écho « aux détracteurs un peu bruyants » qu’il considère être potentiellement – mais sans s’en rendre compte – au service des importateurs, il avoue sans détour : « Nous avons besoin d’élevage ; et l’élevage français est exemplaire à bien des égards ». Pour autant le dire ne suffit pas. Le syndicat majoritaire réclame, entre autres, « une indispensable protection des agriculteurs et des projets contre les attaques et les recours » de plus en plus fréquents. Rémunérer la matière première Au-delà de ce pilonnage militant qui mine le moral…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article