« Il faut compter 4 mois pour recruter un salarié. Les nouvelles générations sont plus mobiles, cherchent de la diversité et ne sont pas ancrées dans leur branche », introduit Stéphane Charon, directeur de Finistère Remplacement et de Partag’Emploi. L’assemblée générale de Rés’Agri Brest a choisi de mettre en lumière la thématique du recrutement et de la fidélisation des salariés. Le monde agricole (élevage et production légumière) fait figure de mauvais élève, avec une ancienneté qui a du mal à dépasser les 3 ans, contre 11 ans en moyenne pour tous les salariés français. Dans un contexte en tension d’un point de vue main-d’œuvre, quelles sont les clés à actionner pour trouver et garder son personnel ? Florian Laot, salarié dans un élevage porcin, est à contre-courant de cette tendance. « Je suis salarié sur Plouvien depuis bientôt 15 ans. Je reste dans cette structure car la ferme me plat comme au 1er jour, on communique, on échange, on travaille en confiance. Les heures sont flexibles, ce sont les résultats techniques qui comptent. Je peux aussi bien être plombier un jour, maçon un autre… mais tous les matins, je suis éleveur », résume-t-il. Les bonnes conditions d’accueil semblent aussi le satisfaire, « nous avons à disposition des vestiaires, une cuisine… » Est-ce la rémunération qui concourt à ce plaisir de travailler au même endroit depuis plusieurs années ? « Je n’ai jamais eu à demander d’augmentation de salaire, mon patron m’augmente régulièrement ». La ferme me plait comme au 1er jour De son côté, Philippe Laurent fait partie d’un Gaec à 3 associés, « nous avons 7 salariés à temps plein. 2 d’entre eux ont plus de 20 ans d’ancienneté », fait-il remarquer. La ferme ne manque pas de diversité, avec une production laitière et porcine, une unité de méthanisation. Gagner en souplesse L’éleveur embauche occasionnellement des jeunes étudiants « qui n’ont…
Recruter et fidéliser, l’enjeu des prochaines années
L’association a fait intervenir des salariés et des agriculteurs sur la thématique de l’emploi. Les demandes des salariés sont nouvelles, le milieu agricole peine à fidéliser.