Sécuriser le revenu par la diversification, méthanisation et élevage se conjuguent

Sur le Gaec Sévigné, la méthanisation s’insère dans le système polyculture - élevage, sans le remettre en question. Composée pour les ¾ des effluents de la ferme, la ration n’est pas dépendante des cultures principales, ni d’apports extérieurs.

17219.hr - Illustration Sécuriser le revenu par la diversification,  méthanisation et élevage se conjuguent
« Ce sont surtout les lisiers et fumiers de bovins issus de notre élevage qui alimentent le méthaniseur », souligne Nicolas Lancelevée.

La ration des deux digesteurs du Gaec Sévigné à Vitré (35) est la même toute l’année, ne contenant qu’1 t d’ensilage de maïs sur les 28 t entrées quotidiennement. « Ce sont surtout les lisiers et fumiers de bovins issus de l’élevage qui sont utilisés, complétés par de l’ensilage de seigle, à hauteur de 5 t, et des menues pailles, 1 t », détaille Nicolas Lancelevée, installé avec ses parents Patrick et Marie-José et sa compagne Céline Maudet, à Vitré (35). Épaulés par un salarié et un apprenti, ils gèrent une unité de méthanisation de 55 Nm3/h soit 350 kWh et élèvent 190 vaches laitières Holstein sur une SAU de 249 ha, avec 153 ha de SFP et 96 ha de cultures de vente (blé). Les menues pailles, très méthanogènes Avec l’arrivée de la méthanisation, la culture du seigle, produisant 7 t MS/ha, est venue remplacer les couverts végétaux de moutarde et phacélie sur 70 ha. La céréale est semée en septembre après le blé et ensilée au printemps avant maïs. « Une trentaine d’hectares de dérobées RGI – trèfle ont été conservés pour les bovins. » Les menues pailles de blé (1,25 t MS/ha) sont également valorisées dans les digesteurs. « C’est une matière qui a un pouvoir méthanogène important, supérieur au maïs. Elle revient à environ 90 €/t. Cette technique permet aussi de réduire la pression en adventices, les graines passant dans le méthaniseur. » Nicolas Lancelevée s’était installé avec ses parents en 2011. « Nous ne pensions pas à la méthanisation pour notre système. » C’est en 2017 sur un salon agricole, en rencontrant un constructeur, que l’idée a germé. « Suite à un agrandissement, nous avions un besoin de main-d’œuvre. Cet atelier supplémentaire permettait d’aider son financement et sécurisait le revenu par la diversification. » Le projet a mûri pendant quelques années, avec des rencontres de constructeurs, des visites. Les travaux, menés par Evalor, ont débuté en janvier 2021…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article