Semences de ferme, des précautions s’imposent

L’utilisation de ses propres semences de céréale doit plus que jamais faire l’objet de précautions pour les prochains semis d’automne. Des tests de faculté germinative sont impératifs pour réussir une bonne implantation.

17156.hr - Illustration Semences de ferme, des précautions s’imposent
Germination sur pied d’un épi de triticale. Crédit photo : Arvalis.

Face à une campagne de récolte des céréales illustrée par des cumuls de pluies, accompagnés par des températures fraîches en dessous de la normale après maturité physiologique des cultures, les PS ont chuté, les grains se sont mis à germer sur pied. La dormance a été levée rapidement, lançant le processus physiologique de germination. Mais toutes les espèces ne sont pas logées à la même enseigne. Les triticales sont en effet plus sujets au phénomène que les blés, eux-mêmes plus sensibles que les orges. Et au sein d’une même espèce, il existe des variétés plus promptes à germer sur pied que d’autres. Enfin, la verse est un facteur aggravant de la germination. Dans ce contexte, la qualité des semences pour les prochains semis est affectée. « Aujourd’hui certains lots ont germé et/ou ont des faibles temps de chute de Hagberg (TCH). Il peut être possible d’utiliser ces lots pour faire des semences de ferme, à condition de connaître la faculté germinative du lot afin d’établir avec précision la densité de grains à semer par m² », précise Arvalis. Pour pouvoir utiliser ces futures semences, les conditions de stockage sont primordiales pour une bonne conservation : les graines doivent afficher une humidité inférieure à 15 %, la température doit se situer entre 15 et 20 °C. La céréale doit subir un test de germination (voir ci-contre) pour évaluer sa faculté germinative (FG). Si la FG est inférieure à 80 %, « le lot n’est pas utilisable pour faire des semences, il faut prévoir obligatoirement des semences certifiées », conseille l’institut. Au-delà de 15 % d’humidité, la faculté germinative commence à s’altérer. Une autre source de mauvaise germination des espèces peut être la présence de maladies sur le grain, notamment des fusarioses (Fusarium roseum et Microdochium nivale), qui conduisent à la présence de graines mortes. Mais cette année, « le risque n’est…

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