Toutes les parcelles de choux de l’EARL de Mezalia de Cléder (29) sont logées à la même enseigne : depuis 4 ans, les champs plantés par ces légumes gardent une place pour les passages de remorque. « Nous laissons vide un passage tous les 16 rangs, ce qui représente 12 % de la surface de la parcelle », témoigne Nicolas Merrien, un des associés. La pratique s’est diffusée dans le Léon, près de la moitié des terres ont adopté cette pratique qui sacrifie une partie de la surface en production, mais qui facilite les manœuvres lors de la récolte et qui préserve la qualité des choux. Seul point noir à ce type de conduite : des bandes sous fertilisées et des cultures suivantes qui ne bénéficient pas de la restitution de matières fertilisantes du précédent. « Deux ans après chou-fleur et sur des retours d’artichaut, on peut toujours voir ces bandes de passage », note Rémi Charbonnier, conseiller en agronomie à la Chambre d’agriculture de Saint-Pol-de-Léon (29). C’est pourquoi le Gaec a réfléchi en collaboration avec la Chambre d’agriculture à un buttoir capable de semer en même temps un couvert sur la butte. Ce couvert sert à limiter l’érosion, à lutter contre les adventices et surtout à rendre au sol de l’azote lors de sa destruction. Le couvert sera broyé avant sa montée en graine Pour tous types de graines En s’appuyant sur le constructeur de machines agricoles Jean-Lou Kerboas, un semoir-buttoir a été mis au point. Le principe de fonctionnement reste simple, avec un buttoir classique qui forme les buttes, rehaussé par une trémie. Des petits rouleaux piqueurs viennent enfoncer les semences sur les flancs et sur le dessus de la butte fraîchement formée. « Le distributeur à ergots sous la trémie peut semer toutes tailles de graine, de la phacélie à de la féverole. Les graines tombent sur…
Semer dans les passages de remorque
Le semoir-buttoir est opérationnel : il permet aux producteurs qui laissent des passages de remorque dans leurs champs de semer un couvert végétal sur cette partie habituellement laissée à nue.