Trois automates pour 130 vaches

Jean-François et Christophe Duruel ont décidé de franchir un nouveau pas dans l’automatisation de leur exploitation. Après deux robots de traite, ils s’équipent d’un robot d’alimentation.

16603.hr - Illustration Trois automates pour 130 vaches
Le Vector repousse le fourrage et distribue si la hauteur d’auge est inférieure à 40 mm.

Quand leur bol mélangeur de 20 m3 tombe en panne, Jean-François et Christophe Duruel, éleveurs laitiers à Fresville (50), s’interrogent. « Nous avons hésité à acheter une automotrice pour le remplacer », raconte Jean-François Duruel. « Mais je ne suis pas trop porté sur la conduite des machines ». Leur choix s’arrête donc sur le robot d’alimentation Vector de chez Lely. L’automate est installé en décembre 2022, pour un investissement total de 220 000 €. Pour les deux agriculteurs, c’est une révolution dans l’organisation du travail. « À l’époque du bol, il nous fallait 3 heures par jour pour désiler en hiver », confient-ils. Aujourd’hui, environ 3 heures par semaine sont nécessaires pour remplir la cuisine. Quinze minutes quotidiennes sont quant à elles consacrées au réarrangement des silos.  Des rations personnalisables Outre la réduction de l’astreinte, les éleveurs observent une amélioration de la production, de la qualité du lait et de la croissance des génisses. Moins de 6 mois après la mise en route de l’automate, les vaches passent de 27 à 30 kg/lait/jour. La marge par vache est quant à elle d’environ 11 €. trois heures par semaine pour remplir la cuisine À chaque passage, le robot d’alimentation repousse le fourrage et mesure la hauteur d’auge. Si celle-ci est inférieure à 40 mm, la distribution commence. En hiver, environ 18 bols sont distribués quotidiennement aux vaches (dont 6 aux taries), contre 6 à 8 en été. La ration type est renseignée au niveau des deux robots de traite A5 qui communiquent ensuite avec le Vector. « C’est un vrai écosystème », sourit l’éleveur. Le grappin pioche ensuite les ingrédients dont il a besoin dans la cuisine : ensilage de maïs et d’herbe, foin de luzerne, foin, paille, betterave et minéraux. « Toutes les rations sont personnalisables, on fait vraiment ce que l’on veut ». Robots et pâturage L’exploitation compte 130 vaches laitières (Prim’Holstein et Normandes) qui produisent 1 300 000 litres de…

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