Intéressés par la sélection, Christelle et Pascal Mancel ont eu recours à la transplantation embryonnaire dès 1986. « Une fois tous les 3 ou 4 ans pour développer la descendance d’une vache qui nous plaisait. » Puis à partir de 2010, les associés ont décidé d’inséminer eux-mêmes. Actuellement, trois des quatre associés – les fils Gwendal et Gurvan ont rejoint le Gaec en 2013 et 2020 – sont formés. « Pour nous, c’est un acte d’éleveur que nous avions envie de pratiquer. On peut s’occuper de l’animal en chaleur rapidement, même le dimanche », explique Gurvan. De fil en aiguille, les Mancel ont « basculé » vers la génétique nord-américaine. « Nous aimons les grandes familles de vaches. Nous accordons beaucoup d’importance à la profondeur des pedigrees », précise Gwendal. Un premier achat fructueux dans le tank et sur les rings « Ces taureaux canadiens correspondent à notre philosophie : de la morphologie et du lait. À l’heure d’acheter des paillettes, nous n’hésitons pas à mettre les moyens pour choisir le haut du panier dans le catalogue en regardant l’ascendance et les notes. » Parmi les mâles qui ont marqué l’élevage, Fever, Seaver, Octane, Fitz et aujourd’hui Lambda. Les Brétilliens travaillent les souches maison mais achètent aussi parfois des animaux à l’extérieur pour faire « entrer de nouvelles familles » dans le cheptel. Le Gaec compte ainsi des représentantes des lignées Apple, Barbie, Goldwyn Cameron, Spendor, Rae, Atlee, Jasper Spades en plus des souches maison. « Nous importons quelques embryons en prenant contact directement avec des fermes canadiennes. Au rythme d’une ou deux génisses par an, nous faisons aussi des achats d’opportunité en s’intéressant à des lots qui ne montent pas trop haut aux enchères. » Gurvan Mancel présente la ration riche en herbe et désormais sans maïs ensilage. Leur toute première acquisition a eu lieu lors d’une vente dans le Maine-et-Loire en 2012 : la…
Dossier technique
Une histoire de familles
Entre choix de paillettes des meilleurs taureaux issus des grandes lignées nord-américaines et « achats d’opportunité », les Mancel bâtissent un troupeau alliant production et morphologie.